Capitulum 18

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J'avais terriblement chaud. Ma tête était prise dans un brouillard épais. Je rêvais, mais je ne savais pas de quoi, c'était trop flou. Je me sentais cependant très bien, avec l'impression de flotter. C'était une sensation différente des rêves que je faisais habituellement. J'avais une étrange, mais pas moins agréable, impression.

La brume commença à s'estomper doucement. Je ne m'en étais pas tout de suite rendu compte, mais mes yeux étaient ouverts depuis un moment. Ce que je pensais être un songe avec les formes floues de mes vampires n'en était pas un. Ils étaient à mes côtés, sur le lit.

Des doigts venaient me caresser l'oreille droite. L'un des démons touchait mes lèvres et ma hanche aussi. C'était apaisant. Je n'avais pas envie de bouger, j'étais beaucoup trop bien.

Le brouillard se retira de plus en plus et je pus enfin discerner leurs beaux visages. Oui, ils étaient merveilleux.

Je me sentais euphorique, tellement que je savais que ce n'était pas normal. C'était néanmoins ce qu'il me fallait, je le sentais.

— Joli cœur, tu reviens à nous ?

La voix de Taìlann vint me tirer de ma rêverie. Ce fut si rapide que lorsque je repris pied, j'eus la sensation de me noyer. Je me mis à inspirer fortement à plusieurs reprises, mes poumons me brûlant à chaque respiration.

Le vampire se rapprocha et posa ses lèvres sur mon front. Je réussis à me calmer instantanément après cela. Est-ce qu'il avait fait quelque chose pour m'aider ?

En revanche, je sentais que mon corps était toujours brûlant, j'étais fiévreux et mon corps était épuisé. Bouger ne serait-ce qu'un membre était compliqué.

Anthèm'ir posa une petite serviette douce et humide sur mon front, me rafraîchissant au mieux. Ce contact me fit grand bien et je profitais de cela pour essayer d'appuyer davantage mon front contre lui autant que je le pouvais.

— Reviens doucement. Rien ne presse, prend ton temps.

J'acquiesçai encore loin de comprendre et me laissai bercer par les effleurements des vampires sur mon corps. Cela me permettait de revenir à moi tranquillement.

J'entendais les deux liés parler à voix basse, me soufflant quelques mots tendres de temps en temps. Je recevais plusieurs baisers sur ma peau et mes lèvres, les redonnant autant que possible.

Je n'aurais pas pu rêver mieux comme réveil, mais j'avais beaucoup de mal à me souvenir de ce qu'il s'était passé la veille. Le fait qu'ils soient légèrement tendus me faisait penser qu'il était arrivé quelque chose.

— Te sens-tu encore assoiffé, joli cœur ?

— Assoiffé ?

Je fronçais les sourcils, loin de comprendre. Je n'avais pas soif, je me sentais juste un peu confus.

Taìlann approcha sa main chaude et la posa sur mon front, me le caressant doucement. Il commença à ouvrir la bouche, mais aucun son n'en sortit.

Une immense douleur me frappa le crâne et un voile blanc et opaque obstrua ma vue. Un mal de tête intense avait pris possession de mon être et mes yeux devenaient extrêmement douloureux. Je n'arrivais plus à bouger.

J'avais déjà vécu cela. C'était arrivé lors de ma première vision. Les sensations étaient insoutenables et il m'était impossible de faire quoi que ce soit pour m'apaiser. J'avais l'impression d'entendre un crie au loin, mais impossible de savoir de qui cela venait et si c'était bien réel.

Mon esprit fut comme transporté à l'extérieur de mon corps. Je ne sentais plus le lit sur lequel j'étais couché et mes vampires avaient disparu dans cette fumée blanche et éblouissante.

Calix HiemisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant