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« Au fond de moi, quelque chose s'est éteint. »

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TW : Viol.

Nerea

Dehors, il faisait noir. Les rues étaient bondées de personnes. Sans parler du bruit que faisait les véhicules.

L'air était frais mais supportable.

Je marchais dans ces rues sans but précis. Simplement me vider la tête.

Sortir seule était l'une de mes plus grandes peurs.

Je n'aimais pas sortir, l'insécurité était permanente.

Le monde autour de moi faisait battre mon cœur avec rapidité. J'avais l'impression qu'il allait exploser à tout moment dans cette cage thoracique douloureuse.

Une capuche sur la tête, mes mains dans les poches, j'avançais gardant la tête baissée. Je marchais à une allure rapide, ne voulant jamais relever la tête.

Sentir les gens étaient une chose, les voir en était une autre.

Cela faisait à présent vingt minutes que je marchais, mon cauchemar m'avait forcé à sortir prendre l'air.

Au bout d'une trentaine de minutes, je passais enfin l'entrée de mon immeuble et pris l'ascenseur qui m'emmena au quatrième étage.

Mon étage.

J'ouvris la dernière porte à droite et m'engouffra dans cet appartement qui est le mien depuis bientôt un an.

Refermant la porte derrière moi, je lâchais un soupir, sentant mes muscles se détendre.

La télévision était encore allumée.

- Où étais-tu ? fit une voix rauque dans le salon.

Mon cœur se remit à battre rapidement. Mes mains tremblèrent sous le coup de la peur. Essayant de me calmer, je me mordis l'intérieur de la joue, enfonçant mes ongles dans les paumes de mes mains.

- Je- Prendre l'a-air, bégayais-je.

J'enleva mes chaussures ainsi que ma veste avant d'aller dans le salon.

Sur le chemin, je croisa un des nombreux miroir que j'avais ici.

Mon œil droit avait pris une teinte violette et ma lèvre inférieure était coupée sur le côté.

Je touchais doucement.

La douleur me faisait tressaillir.

- Prendre l'air ? J'entendis le canapé grincer sous le corps de l'individu. Pour voir qui ?

- Per- Personne, répondis-je en entrant dans le salon.

L'homme en face de moi plongea son regard dans le mien, me faisant trembler un peu plus.

Souffrances démoniaques Où les histoires vivent. Découvrez maintenant