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« Le ciel et moi, en silence échangeons pensées et étoiles. »

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Nerea

21 décembre 2020

Installée au fond de ma chaise de bureau, j'avais le nez plongé dans l'écriture de mon chapitre. À mes heures perdues j'écrivais une histoire qui racontait toute ma vie, dans les moindres détails.

Cela me permettait de prendre conscience sur la situation. De réaliser qu'effectivement, tout se que j'ai pu vivre n'est pas normal.

Alors j'écris pendant des heures sans jamais publier quoi que ce soit.

Peut-être la crainte que les gens me prennent pour une faible. Peut-être la peur de me faire juger. Ou je ne sais quoi dans ce genre.

J'en suis au cinquante sixième chapitre et pourtant, rien n'a été publié. Personne ne connaît l'existence de ce livre et c'est mieux comme ça.

Je n'ai pas non plus envie que Nerio ou un de mes
proche tombe sur ce livre. Je ne veux pas passer un interrogatoire ou encore parler de ce sujet. Je ne veux pas non plus qu'on me protège au point de m'étouffer.

Je suis une femme qui a besoin de liberté avant tout.

La porte d'entrée s'ouvrît dans un fracas, laissant apparaître la tête de Nerio. Je changea la page internet pour me diriger vers une vidéo youtube complètement aléatoire.

Cataleya descendît au même moment. Voyant Nerio dans l'entrée, elle courut dans sa direction en sautant dans ses bras. Il la rattrapa au vol.

Je détourna le regard pour leurs laisser un minimum d'intimité.

- Je le fous où ? demanda Lorenzo en entrant dans la pièce.

Il tenait un homme assez jeune par les cheveux.

Ce dernier était ensanglanté au niveau du visage, les yeux clos.

Priam était tout proche de Lorenzo, toujours ce même regard froid quand il rentrait de mission. Contrairement à d'habitude, un homme a été ramené, signe qu'ils allaient faire des choses que je ne veux pas voir.

- Dans la salle de torture.

Aller dans cette salle ou même très proche était au dessus de mes forces. Je ne supportais pas l'ambiance qui se dégageait de cette pièce.

Eux adoraient, et moi je la détestais du plus profond de mon âme.

Lorenzo continua sa course toujours en tenant cet homme complètement inconscient, laissant derrière lui une coulée de sang.

La couleur rouge vif ne put m'empêcher de repenser à Lukasz et au sang que j'avais répandu sur le sol ainsi que sur mes mains.

À Massimo, mort dans la salle de torture, complètement bouffée par les coups et le sang.

Une couleur qu'autrefois j'adorais, maintenant, elle est celle que je déteste le plus.

Souffrances démoniaques Où les histoires vivent. Découvrez maintenant