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« Toujours se méfier d'une blessure qui ne laisse pas de cicatrice. »

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Nerea

Maintenant deux heures que j'étais réveillée.

Fixant le plafond, je réfléchissais à la discussion d'hier, à ses paroles qui avait touché mon cœur.

Il avait tiré dans mon coeur comme-ci on jouait aux fléchettes, sauf que les siennes étaient empoisonnées.

Mon amour pour lui me hurlait que je n'avais pas le droit de me jouer de lui mais ma tristesse et ma rancune m'hurlaient que je devais le faire si je voulais avancer.

Pas que j'aimais me jouer des personnes, loin de là, je voulais simplement qu'il ouvre les yeux sur le comportement qu'il avait envers moi pendant maintenant plus d'un an.

Je voulais qu'il comprenne à quel point je l'aimais, à quel point je pouvais tout lui pardonner, à quel point je m'étais négligée pour lui.

Je ne vais pas lui jeter la pierre.

Je ne peux pas dire que tout ce qui c'est passé dans ma vie est de sa faute, pas du tout !

Avant il m'aidait, avec des petites attentions.

Il faisait me sentir spécial, me redonnant toute la confiance que j'avais perdu en moi, en les personnes et en le monde extérieur.

Mais bien sûr, il est parti, comme tout le monde.

Il m'a craché à la gueule, comme tout le monde.

Il n'a pas pensé une seule seconde à moi, à mon bien-être, à mon bonheur.

Je voulais pleurer, cracher ma peine mais c'était impossible.

J'avais trop pleuré, trop crié.

J'ai été trop déçu par des personnes qui ne méritaient même pas que je leurs apporte mon attention.

Avec certaines personnes, j'ai confondu patience et perte de temps.

Grâce à eux, parce qu'il faut voir le bon côté des choses, j'ai grandi, j'ai mûri.

Des bruits en bas me firent sortir de ma torpeur, me faisant tourner la tête sur le côté.

Malgré mon envie de rester au lit afin de ne croiser personne, je me leva de ce dernier.

Ma fatigue se fit ressentir, me faisant somnoler quand je fis les premiers pas pour atteindre la porte de cette chambre que j'ouvris.

Immédiatement, pour mon plus grand malheur, je tomba nez à nez avec Priam.

Mon regard contempla son torse nu, ses cheveux en pagaille et son air encore fatigué avant de se diriger sur le sol.

- J'allais te réveiller, dit-il d'une voix rauque.

Mes yeux se fermèrent mais je les rouvris aussitôt, le regardant une fraction de secondes.

Souffrances démoniaques Où les histoires vivent. Découvrez maintenant