Souffrances démoniaques

40.

« Crever pour crever, je préfère crever avec passion plutôt que d'ennui. »
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Nerea

Les bruits étaient incessants. Les gouttes d'eaux tombant dans l'évier était une chose insupportable qui me faisait grincer des dents. Mon crâne me faisait mal, comme-ci quelqu'un me triturer l'intérieur. J'entendais des voix, elles semblaient lointaines. Le bruit des outils ne cessaient jamais.

Mon coeur pompait d'une façon anormalement régulière pour une personne qui se trouvait attacher contre un matelas.

J'avais les yeux clos alors que je devais être réveillée depuis plusieurs longues minutes. J'essayais de remettre de l'ordre dans mon esprit, comprendre ce que je faisais ici et comprendre pourquoi j'étais là. Mes souvenirs se mélangeaient. J'avais des flashback de la veille.

Je me souvenais de ces hommes. Ils étaient énormément. Ils avaient fait un carnage dans l'enceinte de l'hôpital. Tous cagoulés et vêtus de noir. Leurs voix étaient déformés et leurs yeux, tous d'un rouge très foncés. Ils étaient armés jusqu'aux dents.

Puis, je ne me souvenais plus de rien, comme-ci j'avais perdu la mémoire.

Comme-ci j'étais restée en apnée depuis bien trop longtemps, je pris une grande bouffée d'air, en essayant d'être la plus discrète possible.

J'entendais les différents outils claquaient sur la table. Les chuchotements. Les machines qui m'entouraient.

Je ne voulais pas ouvrir les yeux, seuls ces monstres savaient ce qu'ils allaient me faire. Allais-je être un cobaye ? Pourquoi moi ?

Je vivais un semblant de vie normal à l'hôpital. Certes, j'avais désespérément envie de trouver la paix et le bonheur là-haut, auprès de Cristian mais pas de cette manière.

Allais-je être charcutée ? Est ce qu'on allait me faire souffrir pour une chose que je n'avais pas faite ? Où est Nerio ? Et Lorenzo ? Ou bien même Priam ? Où sont-ils tous ? Est ce qu'ils sont à ma recherche ?

- Il faudrait la réveiller ?

- Non, mets plus de dose, je ne veux pas qu'elle se réveille maintenant, c'est beaucoup trop tôt. Rien n'est encore prêt.

Des pas arrivaient dans ma direction.

Je le savais, on me droguait pour que je ne puisse pas me réveiller. Ces gens étaient entrain de me concocter une chose qui m'échappait.

Et cette voix, elle me disait étrangement quelque chose.

- Tu penses qu'il serait fier ?

- Bien sûr qu'il serait fier ! Après une année, nous l'avons enfin parmi nous. La revanche pourra avoir lieu et rien n'y personne ne pourra nous l'enlever.

- Tu sais quand il arrive ?

- Il ne devrait pas tarder, son vol a eu un peu de retard mais il est arrivé en Italie.

Les voix se faisaient lointaines et mes paupières se faisaient si lourdes. Les bruits des machines ne tournaient plus en boucle et mon mal de crâne disparaissait petit à petit.

Et c'est ainsi que je replongeais dans les bras de Morphée.

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Quelques jours plus tard...

Priam

- Je commence à en avoir ras le cul de ses putains de recherche qui ne mènes à rien, fit Nerio en claquant l'écran de son ordinateur. Presque une semaine et rien, le néant. On est toujours bloqué dans ce putain de bled pourri.