Souffrances démoniaques

39.

« La fin approchait à grand pas. »

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Priam

Je devais rouler. Aller à un point que je ne connaissais même pas. Je devais quitter ce putain d'hôpital si je ne voulais pas le faire brûler.

Elle était bien plus brisée que je ne le pensais.

Pourquoi m'avait-elle caché ça ?

Elle s'est fait du mal. Elle veut en finir. À cause de nous, elle veut partir.

Je ne vais jamais me relever si elle le fait.

Je dois l'aider mais j'ai l'impression d'en être incapable. Elle m'a bien fait comprendre que personne ne pourra l'aider, même pas moi.

Ces enfoirés ont brisé tous ses espoirs avec des putain de choses qu'on ne devrait même pas faire vivre à qui que ce soit.

Ils lui ont fait vivre l'enfer.

Elle s'est taillée les veines.

Pourquoi est ce qu'elle ne m'a rien dit ? Pourquoi elle a fait tout ça ?

Je peux t'aider princesse.

Je roulais toujours un peu plus vite sur cette autoroute déserte.

Une heure que je roulais. Une putain d'heure et je n'avais croisé personne. Personne n'était sur mon chemin pour m'aider à extérioriser toute la rage que je pouvais ressentir.

J'étais en colère contre ces fils de pute. En colère contre elle parce qu'elle m'a caché tout ça. Mais j'étais surtout en colère contre moi même.

J'étais putain d'égoïste, plongé dans mes recherches pour la sauver alors qu'au final, elle était déjà bien trop loin pour moi.

Comment vais-je faire pour la ramener près du bord ?

Elle voulait mourir ! Putain !

Je tapais une fois sur mon volant, puis une deuxième, enfonçant toujours un peu plus cette pédale d'accélérateur.

Tout était noir, le décor en face de moi, mon âme et mon cœur.

Mon téléphone sonna pour la vingtièmes fois depuis mon brusque départ de l'hôpital. Elle venait de s'endormir et je suis parti. Lorenzo est parti enterré les deux corps.

Elle a tué des personnes.

As-tu autant touché le fond que je ne le pensais princesse ?

J'éteignis mon téléphone. Je ne voulais plus recevoir aucun appel.

Laissez moi tranquille, j'ai besoin de me changer les idées.

Je devais trouver une occupation, tout sauf baiser. Je ne voulais pas briser la confiance de Nerea. Elle était brisée, je ne voulais pas plus la brisée que ça.

Elle est un petit diamant, cassé mais elle est le plus joli diamant du monde. Je ferais mon possible pour la sauver.

Je te le promets princesse.

J'accélérais encore et encore. Je ne prenais même pas la peine de regarder à combien je roulais, j'étais près des deux cents kilomètres heures, je le savais.

J'arrivais près d'une station service, c'était la première fois que je m'arrêtais en une heure de route.

Je me garais et sortis de la voiture, ne prenant pas en compte le couple de jeune qui était à quelques mètres de moi, se chauffant sur le capot de leur bagnole.