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« Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent. »

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Nerea

25 décembre 2020

- Je veux cette chambre, zéro négociation, dis-je complètement irrité par cette conversation qui durait depuis plus de vingt minutes.

La chambre pour laquelle nous nous battons était la plus grande de la maison. Une salle de bain et un balcon était à disposition.

- Pourquoi tu veux à tout pris cette chambre ? me demanda Priam en croisant les bras sur son torse.

- Parce qu'elle a une salle de bain et un balcon peut-être ?

Priam leva les yeux au ciel avant de se gratter la nuque.

- Dois-je te rappeler que tu es chez moi ici ?

Il était vrai que cette maison lui appartenait depuis la mort de ses parents. Normalement, ce bien revenait à son frère, mais à cause d'anciennes histoires de famille, son frère a été renié de la famille. Depuis, Priam , n'a plus de nouvelle de lui, sauf quand les hommes de Nerio l'informe de certaines choses le concernant.

Priam n'a jamais été très famille alors le simple fait de lui rappeler son passé avec sa famille était source de conflit. Surtout quand nous lui parlions de son frère.

- Et en tant qu'invité, tu dois bien m'accueillir, rétorquais-je avec mon éternel sourire.

Je ne savais pas se qu'il me prenait avec Priam mais aujourd'hui j'étais d'humeur joueuse.

J'avais mit pause sur tous types de sentiments négatives à son égard.

J'avais prit conscience que je ne pouvais plus m'apitoyer sur mon sort alors que certaines personnes avait vécu bien pire que moi... Tout dépend comment nous voyons les choses.

Il était vrai aussi que le cadeau de ce dernier avait changé la vision que j'avais de lui. A travers son mot, son cadre et son sourire quand il me l'avait donné, je comprenais réellement ses sentiments.

Sauf si il jouait avec toi.

Je fis taire mon esprit qui essayait de me ramener à la réalité. Dans ma réalité.

Je ne voulais pas gâcher le moment présent.

J'en avais plus que marre de m'apitoyer sur mon sort. De pleurer. Mon corps était complètement souillé, raison de plus pour reprendre du poils de la bête et d'avancer.

Il fallait que mes cicatrices deviennent une force.

Après plusieurs minutes de réflexion, Priam me regarda avec un grand sourire et déclara :

- Elle est à toi.

Prise d'une joie intense, je lui sauta dans les bras, enlaçant mes bras autour de son cou.

Au départ, il fut surpris, puis ensuite, il m'enlaça à son tour, enfouissant son visage dans le creux de mon cou.

Nous restions comme ça plusieurs secondes, à profiter de cet instant avant que je réalise mon geste. Notre enlacement.

Sentant la gêne monter peu à peu, je me détacha de lui.

Mes joues devinrent rouges cramoisies et la gêne se faisait intense.

Je me raclais la gorge tout en me grattant la nuque, sans pouvoir lui adresser un seul regard.

Il était vrai que j'avais arrêté d'écouter mes sentiments négatifs mais je ne pouvais pas brûler toutes les étapes sous prétexte que je suis heureuse.

Souffrances démoniaques Où les histoires vivent. Découvrez maintenant