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« Ils essaient de trouver la faute dans ta réaction plus que dans leur manque de respect. »

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Nerea

Je regardai Priam furtivement, voyant que de son côté, monsieur prenait un malin plaisir à me regarder avec toujours cet air arrogant qui me donnait des envies de meurtres.

Mon mal de ventre accentuait cette émotion, ravivant dans mon esprits les doux souvenirs de la veille, commençant plus particulièrement par cette femme et lui, scotché tel des aimants.

Mes poings se serrèrent, ma mâchoire se contractée et ma respiration se saccadée tant j'essayais de garder mon calme.

- Sacrée soirée hier, fit remarquer l'individu en face de moi.

Je le fusillai du regard avant de le détourner et de m'installer sur le canapé sans une parole.

- C'est inutile de sortir si par la suite tu ne sais pas assumer.

- Pas que je tiens à ta vie Priam mais un conseil ferme ta gorge, conclut mon cousin en sentant l'électricité dans l'air.

J'allumai la télévision que Lorenzo avait éteinte, zappant les chaînes une par une.

Mon cousin arriva bien vite, munit d'un plateau contenant un verre d'eau avec un cachet ainsi que de pancakes au nutella et d'un verre de jus d'ananas.

Il posa le tout sur la table basse, s'installant à mes côtés.

- Ne lui apportes pas d'importance, il fait-

- Tu t'es amusé hier j'espère ? fit Priam dans la cuisine. C'est la dernière fois que tu sors sans mon autorisation, intègre le bien dans ton esprit Nerea.

- Je vais le castrer, chuchotai - je à Lorenzo.

Précipitamment, je me levai afin de rejoindre le poison qui me consumait peu à peu.

Ce dernier avait les coudes sur l'îlot central, la tête dans ses mains et un énorme sourire aux lèvres.

Son sourire avait le don de faire bouillir mon sang et d'enclencher les flammes de mon coeur, le détruisant un peu plus chaque fois qu'il agissait comme un abruti, emportant mon amour au passage.

Je pouvais entendre Lorenzo me suivre au pied de course, voulant apaiser la situation qui n'avait même pas encore dégénéré.

- Alors, ça t'as amusé de jouer la gamine pourrie gâtée hier soir ?

- Et toi, tu as aimé jouer les enculés ? crachais - je.

Sa bouche forma un O sous le coup de la surprise mais il se ravisa rapidement, reprenant une pose convenable mais gardant toujours ce regard arrogant qui ne cessait de m'énerver un peu plus à chaque fois que je pouvais le croiser.

- Il y aurait pu t'arriver quelque chose de grave, fit-il remarquer.

Je pouffai d'un rire incontrôlable, n'arrivant pas à le prendre au sérieux sur le rôle qu'il essayait de jouer. Il essayait de se faire passer pour protecteur, surveillant et gentil, alors qu'il est tout l'opposé depuis plusieurs semaines, sortant chaque soir, me laissant seule avec mes esprits aussi tordues que meurtrières.

- Arrête de te faire passer pour quelqu'un que tu n'es plus.

Il leva un sourcil d'incompréhension alors je repris :

Souffrances démoniaques Où les histoires vivent. Découvrez maintenant