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« On a tous besoin d'être guéris »

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Nerea

20 décembre 2020

Quatre jours étaient passés et rien ne s'améliorait. Mon état mental était toujours le même. Ces mêmes pensées qui se répétaient encore et encore, même dans mes rêves.

J'avais constamment cette envie de vomir en repensant aux actes que j'avais fait. Ce meurtre que j'ai commis involontairement pour sauver ma propre vie, laissant cet homme mourir petit à petit dans ma chambre.

Mes démons étaient présents à chaque fois que j'avais une once d'espoir pour que mon état s'améliore. Toujours dans ma tête à me redire les atrocités que j'ai fais. À me remémorer mon passé.

J'étais épuisée mentalement.

Physiquement, j'avais prit un kilo depuis mon arrivé. Je mangeais plus qu'en Pologne et je le regrettais.

Un kilo, c'est énorme.

À ce rythme tu seras obèse.

Regardes-toi, qui voudrait de toi ?

Je ne fais que 49 kilo...

Je faisais des cauchemars à répétition.

Mon esprit ne me laissait pas un moment de répit. J'avais besoin de sommeil.. De beaucoup de sommeil.

J'avais ce besoin de me reposer, de faire le vide dans ma tête. De ne penser à rien d'autre que ce monde merveilleux qui m'ouvre ses portes. Les rêves.

J'en avais marre.

J'en avais marre de jouer un rôle. La journée, je me faisais passer pour une fille heureuse, sans problème qui croque la vie à pleine dents, mais quand la nuit arrive, je retombe tête la première dans la tristesse et la peur de ne pas m'en sortir.

J'avais l'impression de me noyer dans un gouffre bien trop profond pour que quelqu'un puisse me venir en aide.

La journée, je souriais alors qu'à l'intérieur j'avais envie d'éclater en sanglot. Intérieurement, je demandais de l'aide mais personne ne le comprenait.

Je ne voulais pas que quelqu'un ait de la pitié pour moi, j'avais juste besoin que quelqu'un me prenne la main et me dise que j'irai bien. Que j'irai mieux, que ce n'est rien d'autres qu'une mauvaise passe.

Je sentis des larmes couler le long de mes joues puis un sanglot étouffé se fit entendre.

Pleurer sans raison, la meilleure chose que tu sais faire.

On a besoin de personne dans la vie, aide toi toute seule.

Peut-être que si je pleurais sans raison, c'était la preuve que mon cœur était dans un tel état de faiblesse que je ne pouvais même pas me venir en aide moi même.

Une seule personne était capable de m'aider et elle est partie, comme tout le monde. Elle m'a salit sachant pertinemment que j'avais besoin d'elle. Cette personne était la seule à avoir le pouvoir de me sauver. De me faire sourire. Elle était la seule à me donner la sensation d'être importante pour quelqu'un.

Souffrances démoniaques Où les histoires vivent. Découvrez maintenant