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« C'est tout seul que nous devenons quelqu'un. »
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Nerea

Mon coeur ne cessait de pomper en voyant la scène qui se déroulait sous mes yeux.

Uma qui se tenait à quelques mètres de moi, était allongée sur le flanc, complètement endormie. Elle n'était pas en capacité de voir se qui était en train de se dérouler et tant mieux.

Je fus tout de même surprise que les cris ne la réveille pas. Cette chose affirme mes soupçons, Uma est là depuis bien longtemps.

Son teint pâle et son corps aminci avaient éveillé mes soupçons déjà, il ne me fallait que confirmation.

L'absence de cheveux me montrait que sa maladie ne cessait pas de la bouffer de l'intérieur.

Je la regardais d'une mine triste avant de me faire sortir de ma bulle que j'avais réussi à créer pendant un instant.

Mon regard se positionna sur une dame allongée sur le sol, hors de sa cellule. Elle regardait successivement les hommes qui se tenaient devant elle, des sourires pervers au coin des lèvres. La langue d'un de ces hommes mouilla ses lèvres successivement, me faisant tressaillir de fureur.

Je voulais sortir de cette cage immédiatement, je voulais l'aider afin qu'elle ne soit pas victime d'une chose complètement traumatisante, qui la briserait à tout jamais.

La cellule qui la gardait prisonnière était à quelques pas d'elle, des petits enfants, trois pour être plus précise avaient les mains sur les barreaux, sanglotant à la vue de leur mère impuissante.

En regardant plus en détaille, je comprends très vite qu'elle était la femme de toute à l'heure, celle qui me demandait mon aide et qui, pour mon plus grand regret ne pouvait rien faire.

Je jurai entre mes dents, ne pouvant rien faire d'autre.

- Il voulait voir les gosses, pourquoi tu ne capitules pas bordel ? demanda l'homme qui venait d'humectait ses lèvres pour la cinquantième fois.

La femme bredouilla des choses que je ne compris pas et pourtant, l'homme qui venait de parler me dit qu'il eu compris car son regard changea du tout au tout, passant du désir à la fureur.

Son pied s'abattit contre le flanc de cette dernière qui hurla de douleur.

L'homme n'en resta pas là, il lui donna un nouveau coup de pied dans son ventre suivi d'un deuxième et d'un troisième, enchaînant sur des coups de poings dans la mâchoire.

Tout ceci se déroula sous le regard des enfants qui hurlaient et sanglotaient, priant pour que leur mère s'en sorte indemne.

Je regardais autour, tout le monde regardait la scène, ceux qui étaient trop loin n'entendaient que des cris, des pleurs et des coups étouffés.

Je ne connaissais pas le nombre entier de cellule mais je savais qu'il y en avait des dizaines voir des vingtaines ou plus. Cette cave ressemblait à un hangar puant. Une prison en d'autre terme pour les personnes comme nous qui ne demandait rien d'autre que la liberté et une vie heureuse.

- Tes gosses sont aussi les miens putain ! cria le second qui essayait de se canaliser.

Je fronçai les sourcils à l'entente de cette phrase, comprenant que l'homme qui se trouvait dans la cellule n'était pas le père des enfants mais est-ce qu'il était le mari de cette femme ?

- Tes putain de gosses de merde sont les mien ! hurla ce dernier en tapant d'une fureur noire la femme dans la mâchoire puis dans le ventre. Ne me force pas à le refaire, tu connais déjà les souffrances.

Souffrances démoniaques Où les histoires vivent. Découvrez maintenant