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« L'âme à ses empreinte.
Le coeur, ses épreuves. »
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Priam

Je regardais Nerio totalement incrédule, sans pouvoir admettre quoi que ce soit. Je le regardais sans apporter de réponse et le silence ne cessait de s'éterniser pour une raison qui m'échappait. Je connaissais la réponse, j'avais envie de le lui hurler que oui, oui j'aimais sa soeur d'un amour que je ne pouvais d'écrire.

Plus mon silence s'éternisait et plus un rictus prit place sur les lèvres de mon frère sans comprendre la réelle signification.

- Te dire que je ne veux pas te casser la gueule serait un énorme mensonge de ma part, fit-il en lissant son costume noir. Tu peux dire merci à Cataleya de me tenir aussi bien les couilles, assis toi.

Je pris place sur la chaise en face de son bureau, croisant les bras sur mon torse sans jamais baisser le regard.

- Je peux savoir depuis quand ce petit jeu a débuté ?

- Depuis bien longtemps, avouais je dans l'optique d'être le plus honnête avec mon meilleur ami.

J'essayais de ne pas prendre en compte les retombées. Je ne voulais pas penser aux conséquences de mes aveux.

- Il me faut des vraies réponses.

- Tu veux savoir quoi ? Depuis quand je l'aime ? Depuis quand j'ai compris que j'étais fou amoureux d'elle ? Ou encore depuis quand j'ai compris que j'avais sacrément merdé avec elle ?

- J'aimerais savoir ce que tu estimes assez important pour me le dire.

Je fis mine de réfléchir un instant, pesant le pour et le contre, ce qui est le meilleur à lui dire, les choses importantes et ce que je devais garder pour moi.

Je n'étais pas du genre à parler à coeur ouvert mais si ça pouvait m'aider à me sentir plus libre et à avoir la « bénédiction » de mon meilleur ami, alors allons-y !

- Je l'aime comme un fou depuis toujours ! Je suis fou amoureux d'elle depuis la première fois où je l'ai vu ! J'ai appris que j'avais merdé depuis qu'un vide en moi c'est installé, c'est à dire depuis qu'elle est entre les mains d'un fils de pute.

Je ne me laissais pas la peine de dire quoi que ce soit d'autre, tout était mélangé dans mes paroles, c'était exactement le reflet de mon esprit.

Mes pensées étaient mélangées et cela se voyait rien qu'à la façon dont je m'exprimais. Je détestais avouer des choses, déjà à moi même c'était dur mais le fait de le dire à une autre personne - même si c'est une personne importante pour vous - c'est compliqué. J'avais l'impression de me mettre à nu et bordel, c'est horrible !

- Tu sais que votre amour est quasi impossible ? Votre histoire ne connaîtra jamais de fin heureuse.

- Merci de m'apprendre une chose que je savais déjà, Nerio, crachais-je entre mes dents.

- Écoute, dit-il en se pinçant l'arête du nez, je ne suis pas là pour vous mettre des bâtons dans les roues, je veux juste vous faire comprendre que vous êtes deux âmes brisées et ça sera compliqué de maintenir une relation saine !

- Mais, tu-

- Ne prends pas en exemple la relation que j'ai avec Cataleya, ça n'a rien à voir.

Je tournais la tête, regardant par la fenêtre le soleil se coucher peu à peu pour laisser place à la lune et à ses milliers d'étoiles dans le ciel.

Souffrances démoniaques Où les histoires vivent. Découvrez maintenant