Souffrances démoniaques

42.

« Sauver ma princesse avant tout. »

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Priam

Mes mains tremblaient tant j'essayais de canaliser les souvenirs qui refaisaient surface. Je les avais enfoui durant tellement d'années, il ne pouvait pas les faire revenir rien qu'avec sa présence.

Cassian savait parfaitement que notre père était un sujet sensible pour moi et il a préféré en jouer, l'avoir comme allier au lieu de régler cette histoire en interne.

Je ne savais pas qui allait bientôt faire son apparition, mais j'osais espérer qu'il soit le seul que j'allais revoir aujourd'hui et tous les prochains jours, jusqu'à se que cette histoire soit réglée.

- J'espère que mon plaisir est partagé.

Nous étions face à face et je n'ai pas su dire quoi que ce soit.

Il me regardait de la tête aux pieds en essayant de cacher son dégoût profond pour ma personne.

Quand j'ai décidé de m'en aller, j'étais majeur, donc libre de faire mes propres choix. Je suis parti du jour au lendemain sans regarder derrière moi, préférant être égoïste et laisser ma mère plutôt que de continuer à mourir à petit feu.

Il fit un pas dans ma direction.

Instinctivement, je levais la main pour l'intimer à ne plus faire un seul pas.

- Pour une chatte alors ? Il me regardait avec un dégoût profond. Et pas n'importe laquelle, une Di Lauro. Te rends-tu compte à quel point tu fais honte à la famille ?

Je ne répondais rien, préférant calmer ma respiration qui se faisait erratique.

- Déjà que tu travaillais avec le frère, tu ne pouvais pas en plus t'empêcher de fourrer ta queue dans sa soeur.

- Je t'interdis de lui manquer de respect devant moi, crachais-je dans mes dents.

- Ah oui, dit-il dans un fou rire incontrôlé, ton frère m'avait dis que tu étais épris par elle mais je ne mesurais pas à quel point.

- Comment va Prisca ?

- Aussi bien que quand tu es parti lâchement.

Il essayait de me faire mal et ça fonctionnait. Ses putains de mots me faisaient un mal de chien parce que je me haïssais d'avoir abandonné ma mère par pur égoïsme, elle aurait dû venir avec moi. J'aurais dû la sauver, au lieu de quoi ? Je l'ai laissé seul avec son bourreau sans jamais prendre de ses nouvelles.

Elle ne m'aimait pas autant qu'une mère qui était consentante d'avoir de enfants mais elle m'aimait quand même, faisant en sorte que j'aille bien parce qu'elle était la seule à m'épauler quand je revenais en sang à cause de Sayan.

Cet être qui se trouvait en face de moi et qui me dégoûtait.

- Je t'avoue avoir été surpris quand tu avais quitté la maison. Pas en colère mais surpris et profondément touché que tu sois parti sans me dire au revoir. Moi, ton père qui a essayé de te renforcer chaque jour que Dieu fasse.

Il mit une main contre son coeur pour rendre la scène encore plus dramatique.

- Je t'ai élevé et je voulais que tu reprennes mon empire avec ton frère mais tu es parti, avec quel remerciement ? Etre le bras droit du plus gros fils du pute, baisant sa soeur.

La colère faisait bouillir mon sang et je me jetais sur lui, sans prendre la peine de réfléchir.

Je le pris par la gorge avec rage, lâchant un cri rauque.