Chapitre 10

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TW-Violence

Leyla

Il avait démarré le moteur de la voiture et avait accéléré. J'avais failli manger le sol du premier coup. Il allait à une vitesse raisonnable pour une voiture de ce genre, mais pour moi qui me faisais tirer, c'était un enfer.

Mes larmes avaient séché à cause du vent qui s'écrasait sur mon visage. Ma cage thoracique me brûlait, je n'ai jamais été une grande sportive donc mon ventre se tordait de douleurs dues aux crampes. Mes jambes étaient sûrement celle qui était le plus impacter par ma course.

— Alors tu t'ennuies toujours autant ? Hurla-t-il à travers la fenêtre.

Connard, c'était certainement une des personnes les plus horribles que j'avais croisé dans ma vie.

Il ne ralentissait pas la voiture, il l'accélérait seulement. Je pouvais entendre ses rires d'ici. Ce mec était la relève de Lucifer. Comment on pouvait avoir ce genre d'idées ?

J'avais chaud et mes joues me brûlaient, ma gorge me brûlait, ma bouche était sèche, mes poumons étaient en feux.

Je n'avais pas la force de le supplié d'arrêter. Et même si je le suppliais, je savais qu'il risquait de m'insulter comme eux.

Mes jambes commençaient à fatiguer et une migraine me faisait souffrir.

Alors qu'il accéléra une fois de plus, je m'étais foulé la cheville et je suis tombé.

La voiture continuait à avancer, alors que ma jambe droite se râpait.

Je sentais le tissu de mon legging se déchirer alors qu'une douleur s'empare de ma cuisse.

Un cri de douleur sortie de ma bouche et des larmes dévalèrent mes joues.

La voiture s'arrêta et la pression exerçait sur mes poignets s'était arrêté également. J'entendais la porte de la voiture s'ouvrir et ses pas s'approcher de moi.

— Alors, déjà fatigué ?

Je pleurais, la douleur que je ressentais à ce moment-là était horrible. Mon corps était fatigué. J'essayais de reprendre mon souffle alors que mes larmes m'en empêchaient.

Il s'était accroupi pour enlever mes liens. Je le laissais m'en débarrasser. Je baisse le regard pour regarder ma jambe qui me brûlait.

La vision que j'avais m'avait donné la nausée. Mon legging était parti pour laisser place à un énorme trou rouge.

Mes yeux s'humidifièrent encore plus.

Il avait fini de retirer la corde et une deuxième vision d'horreur me vint lorsque je posais mon regard sur mes poignets. Il était rouge, mes mains, elles étaient légèrement violettes à cause de la circulation sanguine.

Mes pleurs redoublèrent de plus belle. J'avais mal. Il m'avait fait mal. Pourquoi est-ce qu'il m'a fait ça ?

« C'est ta faute. »

Je commençais à trembler en me souvenant de cette voix. Une douleur à la poitrine me prit, mon souffle était devenu saccadé.

LOS ESPOSOSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant