Leyla
Putain la merde...
Pourquoi j'ai tourné la tête ? Ma curiosité risque de me tuer un jour.
Il me regardait, il savait que j'allais me retourner. Il a fait exprès. Il ne m'avait même pas averti.
Il était vraiment impossible à cadrer ce type. Soit, il décide de tout casser ou alors, il se met à rigoler en devenant détestable. Son caractère me laissait réellement sans voix. Il n'y avait rien de positif chez lui. Quel genre de personne pouvait kidnapper une femme pour lui faire vivre ça ?
Lui.
Il vit vraisemblablement sur une autre planète, mais loin, très loin de la nôtre.
Je m'étais concentré à regarder l'horizon. Le soleil était sur le point de se coucher. On était arrivé assez tard, je ne savais pas à quelle heure exactement vu que je n'avais pas de montre pour regarder l'heure. Mais le ciel orangé me faisait comprendre que la journée allait bientôt arriver à son terme.
Mes yeux s'étaient perdu dans ce petit labyrinthe de buisson, je suivais les traits pour trouver la sortie. Mais je m'étais arrêté après avoir vu qu'au milieu de ce dédale se trouvait une fontaine. Mais cette statue par laquelle jaillissait l'eau n'était ni plus ni moins un petit cupidon, il tenait un arc entre ses mains, prêt à tirer sa flèche. Je le trouvais mignon. Son petit corps, recouvert uniquement d'un simple tissu qui cachait son inimitié.
Je pourrais peut-être aller le voir de plus près avec Rosa ?
D'ailleurs, je me demande ce qu'elle fait ?
Elle doit sûrement être en train de se battre avec Taylor pour savoir qui occupera le sol. J'aurais bien voulu être là pour assister à ça.
Une goutte d'eau était tombée sur mon nez. J'avais relevé la tête pour voir d'où elle venait. Mais mon regard croisa celui de l'autre pervers. Il avait les deux mains appuyées sur le dossier de la chaise. Le haut de son corps n'était pas recouvert, me laissant penser qu'il ne s'était même pas rhabillé.
Il est discret en tout cas, je ne l'ai même pas entendu.
— Tu veux quoi ? questionnais-je.
— Je sais que t'es un peu cracra, mais tu dévierais faire un petit effort devant ma famille. Ça serait dommage que comme surnom détestable, ils décident de t'appeler le putois. En souriant.
— Pour que tu me regardes me doucher. T'es vraiment un sans pudeur. En fronçant les sourcils.
— J'ai déjà tout vu. En élargissant son sourire.
Putain le bâtard.
Je me suis levé de ma place pour lui faire face. Lui n'avait pas bougé. J'étais assez mature pour ne pas rentrer dans ses provocations. L'envie de lui asséner une gifle n'était pas ce qui me manquait, mais il avait énormément de chance que ça ne lui plaise pas. Donc éviter la confrontation était le moyen le plus simple.
J'allais rentrer dans le cadre de la porte pour rejoindre le lit. Mais ses bras étaient venus m'attraper, il m'avait retourné pour me soulever du sol. Il avait commencé à marcher en direction de la douche.
— Mais lâche-moi, en lui assénant des coups.
Il ne semblait même pas un peu déconcentré par mes coups. Ma tête était tout près de la serviette autour de ses hanches. Il m'avait lâché à l'intérieur de la pièce d'eau, le carrelage était mouillé. Il me surplombait avec sa taille. Pour m'éloigner de lui, je m'étais collée au mur. Un rire avait franchi la barrière de ses lèvres.

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LOS ESPOSOS
RomanceC'était paradoxal lorsqu'on s'en rend compte à quel point l'homme que je devais craindre était en réalité la personne qui me faisait ressentir des choses aussi fortes, me dire que cette personne qui devrait me faire du mal, me tenait dans ses bras i...