Chapitre 3

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Rosa

— Oh non, je ne veux pas cette couleur sur mes ongles. En pointant du doigt le vernis que mon esthéticienne tenait entre ses mains. Finalement, partons sur une french Caren.

Je me détendais en faisant mes ongles et mes cheveux. Cela fait maintenant trois jours que je suis rentrée d'Italie. Je devais aller régler une histoire de cargaison non-payer.

Après mon retour, je me suis permise de ne pas signaler ma présence, même si je sais déjà que tête brûlée doit déjà être au courant de ma présence.

Mais bon, je sais déjà que si par malheur, je décide de l'appeler, il me trouverait déjà un truc à faire. Et en ce moment la seule chose qu'il me faut ce sont des vacances.

Mes cheveux sont dans un sale état, mes ongles n'attendent que d'être nacré. Et Caren est la seule à pouvoir remédier à ça.

J'appréciais les moments comme celui-ci. Vu mon travail les moments pareils se faisait rare.

— Comment se sont passé vos vacances en Europe ? Demanda mon esthéticienne.

Oh écoute, j'ai tué quelques hommes, repris une cargaison d'armes d'une valeur de 500k pesos, et tabasser une femme qui a tenté de me voler mon rouge à lèvre. Rien d'extraordinaire.

— Oh l'Italie est un pays extraordinaire, les hommes sont très courtois, et les femmes sont si charmantes. Dis-je en souriant, étant la seule à comprendre mon sous-entendu. C'était un plaisir de visiter Rome. Mais dis-moi, la stagiaire est encore avec le garagiste de la rue d'en face ?

— Alors pas du tout, ce chien l'a laissé pour sa meilleure amie. Je lui ai toujours dit que cette pimbêche finirait par là lui mettre à l'envers. Dit-elle en mettant ma main sous la lampe.

— Alors là, j'espère qu'elle s'est vengée. Une trahison comme celle-ci mérite minimum un aller chez le concessionnaire pour le cavalier et une nouvelle coupe pour la demoiselle.

— Il parait même qu'il lui a fait un enfant. En rangeant le matériel.

— Non ce genre de personne mérite qu'on les castre.

— Elle ne sait pas si elle va garder l'enfant. Elle est encore jeune et sa famille lui met une pression monstre apparemment. En rangeant ses ustensiles.

— Ça lui apprendra à ouvrir la porte au copain d'autrui. Je pense que mes ongles sont prêts. En retirant mes mains du dessous de la lampe.

— Bien va t'asseoir sur la chaise du milieu, j'arrive pour ton brushing. En sortant de la pièce.

Alors que je m'apprêtais à me lever, la sonnerie de mon téléphone se mit à sonner.

Je saisis mon téléphone qui se trouvait dans la poche arrière de mon jean. Et que fut ma surprise quand je vis le nom de Taylor m'appeler.

Je décroche, en regardant le travail qu'avait effectué Caren quelques minutes avant.

— Il faut que tu rappliques, on a besoin de toi maintenant.

— Ah bon et en quel honneur ? En m'assaillant sur la chaise que m'avait indiquée précédemment Caren.

— Écoute on a besoin de ton aide et il y a que toi qui pourrait nous aider.

Un sourire se dessina sur mon visage.

— Tu pourrais dire : « Oh Rosa, viens à mon secours, je suis une pauvre biche qui réclame ton aide » En admirant mon reflet sur le miroir en face de moi.

— Écoute l'autre tête de glace commence à s'impatienter donc si te plaît reine Rosa, ramène tes fesses à la demeure du grand loup Felix, car ce dernier risque probablement de tous nous dévorer.

Un rire s'échappe de mes lèvres et je raccroche sans lui donner de réponse.

Je me lève de la chaise en ramassant mes affaires. Je sortis une liasse que je dépose sur le comptoir.

— Rosa, tu pars ?

— Oui, ma mère m'a appelée pour me dire qu'Ethan ne se sentait pas très bien. Je sortis une autre liasse de mon sac et là tendis à Caren.

— Non ! Combien de fois, je dois te le répéter ? Ça me fait plaisir de passer du temps avec toi. On est beaucoup trop proche tous les deux pour ça.

— Mais non, j'insiste. En lui tendant l'argent.

— Garde plus tôt cet argent pour ton fils, ma chérie. En repoussant la somme.

— D'accord. En rangeant la liasse dans mon sac. Je reviendrai bientôt pour faire mes cheveux. En attendant prend soin de toi ma belle.

— Toi aussi et envoie-moi des nouvelles d'Ethan. En me prenant dans ses bras.

— Bien sûr, on s'appelle.

Je sortis de la boutique et me mis à marcher jusqu'à ma voiture. J'ouvre la portière et m'installe sur mon siège. Je pris mes lunettes de soleil et ouvris ma boîte à gants, j'en fis sortir une boîte de chewing-gum et un gloss. Je fis descendre le pare-soleil et applique mon gloss de manière généreuse. Je démarre ma voiture et pris la route en direction de Puebla.



Leyla

Le garçon prénommé Taylor avait fini par faire sortir l'autre fou furieux de la chambre et m'avait laissé là toute la nuit.

Au petit matin une femme âgée qui semblait travailler ici, m'apporta mon petit déjeuner, part la suite, elle revient me débarrasser.

En déjeunant, j'ai eu le temps d'inspecter la pièce du regard. Le sol possédait une tapisserie blanche très douce. Les murs étaient blancs et tableaux venaient contraster avec la blancheur de ses derniers. La salle de bain possédait une douche italienne qui a contrario de la chambre était tout en noire. Une porte coulissante donnait sur un dressing sans aucune fenêtre.

La chambre devait faire la même taille que mon appartement. Il n'était pas difficile de dépasser ce dernier.

La journée passa et personne ne vint m'ouvrir ou prendre de mes nouvelles.

Mon esprit ne paraissait pas si affecté par la situation actuelle, je ne me rendais pas compte de la gravité de ma situation.

Car je sais que quoi qu'il n'arrive, rien ne peut être aussi pire que ce que j'ai vécu ses dix dernières années.

Je voyais par la fenêtre que le soleil commençait à se coucher.

LOS ESPOSOSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant