Rosa
J'avais foncé chercher ce putain de sac perdu dans lequel se trouvaient nos affaires, il nous le fallait pour pouvoir suivre jusqu'au prochain lieu de rendez-vous. Même si maintenant, je ne suis pas si sûre de vouloir y aller après ce qui vient de se passer.
Mais le plus grand de nos soucis, était que Leyla s'était mangé une balle dans la jambe et que les soins nécessaires se trouvaient dans cette trousse.
À la base, c'était un voyage au Texas.
Je le jure que la prochaine fois, je laisserai Felix s'en occuper personnellement. Lui qui voulait autant la garder avec lui, elle est toute à toi.
J'étais passé par l'arrière, là où les gens déposaient leurs poubelles. L'odeur était vraiment immonde. Je voulais vite boucler cette histoire et retourner chez moi le plus vite possible.
C'est bien frustrant d'avoir été si près du but, mais qu'au dernier moment, on se fait niquer par-derrière. Je voulais simplement me reposer. Mais apparemment, Felix aurait péché le gros lot. Ce qui tourne sur nos têtes est certainement un individu très nuisible, assez pour qu'en deux semaines il nous envoie des hommes pour foutre un foutu traceur sur la bagnole à l'autre et nous faire pister par des clowns. Le problème, aucun moyen de communication entre nous et les autres, les téléphones seraient trop dangereux dans ce genre de situation, un coup de fil et hop une balle entre les deux yeux.
Lorsque j'étais arrivé derrière le bâtiment du club, je me suis infiltré dans l'une des fenêtres ouvertes de ce qui semblait être une cuisine.
Lorsque je mis mes deux pieds dans la bâtisse, j'ai très vite constaté qu'un silence glacial régnait. Je me suis très vite bougé pour aller dans la salle dans laquelle nous nous trouvions il y a quelques instants.
Le local était vide comparé à toutes à l'heure. Mais je n'avais pas pris en compte le silence en voyant le temps qui restait à mon amie avant que sa perte de sang devienne importante. Arrivé devant la pièce de toutes à l'heure, je me suis ruée sur le sac et j'avais ramassé le peu d'affaires qu'on avait laissées derrière nous, j'avais fini de mettre l'imperméable en plastique dans la petite poche avant, lorsque je sentis un métal froid sous ma trachée.
— Tu vas rester bien sagement ici en attendant que la cavalerie arrive.
À sa voix, j'avais reconnu la meneuse du lieu.
Je ne comprenais pas comment une personne pareille pouvait travailler pour Felix. Ce gros con n'est même pas capable de bien choisir ses employés. Et maintenant, on va en subir les frais. Non seulement Leyla va mourir dans cette ruelle. Et ça m'étonnerait que ses messieurs me laissent en vie lorsqu'ils vont débarquer.
Putain, ma vie est vraiment pourrie.
— Vous êtes qui au juste ? Vous êtes au courant que trahir Felix est une très mauvaise idée ? Non pas qu'il soit complètement perturbé, mais, il est plutôt du genre à pas beaucoup apprécier qu'on se foute de sa tronche.
La lame s'était encore plus rapprochée de ma peau et un rire avait été entendu de sa part.
— Ah, tu es rigolote toi non ? Qui va faire quoi ? Allez dit moi. Lorsque ses hommes viendront, ils te feront un bon boulot et moi, j'aurais mon fric. Et aussi, qui a dit que je travaillais pour Felix ?
— Vous tenez les lieux, donc vous travaillez forcément pour lui.
— Mais non chérie, tu parles de l'autre type démembré dans le congélateur en bas ? C'est certainement lui qui travaille pour lui, pas moi.

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LOS ESPOSOS
RomanceC'était paradoxal lorsqu'on s'en rend compte à quel point l'homme que je devais craindre était en réalité la personne qui me faisait ressentir des choses aussi fortes, me dire que cette personne qui devrait me faire du mal, me tenait dans ses bras i...