Leyla
Il recommençait à me poser cette question. Mais de quoi il se mêle putain. Celle que tu m'as faite à la cuisse était bien plus grande.
La signification n'est pas la même...
Il me fixait en me tenant fermement pour s'assurer que je n'évite pas son regard perçant. Sa main appuyait sur ma peau, ce n'était pas douloureux.
Pour une fois.
— Tu vas répondre ? Me dit-il.
— C'est pas tes affaires. En le toisant.
— Tout ce qui te concerne est mon affaire. Et pour te le prouver, tu vas répondre à ma question.
— Pourquoi ça t'intéresse autant ?
Il n'avait rien répondu. Il m'avait fixé, peut-être en attendant une quelconque réponse de ma part. Mais la seule chose qu'il recevra de ma part, c'est un silence et des reproches.
Il est comme les autres, un manipulateur, pour arriver à sa fin, il va m'utiliser comme eux. Ça me dégoûte.
Est-ce que c'est ma faute ? Est-ce que c'est moi qui les laisse penser que je suis d'accord ? Pourquoi les gens m'utilisent ? Pourquoi est-ce que je ne peux jamais donner mon avis ?
Les souvenirs remontent et mes larmes aussi. Mes membres tremblaient alors que mes souvenirs commençaient à prendre place dans mon esprit. Leurs voix, je les entendais.
« C'est ta faute »
Non.
« Tu l'as cherché »
Non.
« Ça t'apprendra »Non. Non. Non. Non. Non. Non. Non.
— J'avais dit non. Je te le jure. En pleurant. Je ne voulais pas.
— Tu parles de quoi ?
— Lâche-moi, en le poussant.
— Non.
Lui aussi ne veut pas m'écouter.
— Je t'ai dit de me lâcher putain. En le frappant. J'ai dit non, non, non, non. Pourquoi vous ne voulez pas comprendre quand je dis non ? En le frappant plus fort.
Il avait fini par me lâcher. Et je l'avais poussé pour sortir de la pièce. Ma respiration était saccadée, je m'étais dépêché de retrouver ma place.
Les deux étaient encore en train de dormir. À la seule exception, Taylor avait pris ma place près de Rosa. Mon adrénaline était redescendue pour laisser place à la surprise.
Hein ?
Mais je n'avais pas eu le temps de me poser plus de questions, car les bruits de pas de Felix, m'avait fait m'assoir à la place de Taylor et de faire semblant de dormir.
J'avais fermé les yeux pour éviter de le croiser. Je l'avais senti prendre place près de moi. Son odeur avait envahi mes narines. Un bruit sur la table m'avait fait entre ouvrir mon œil. Une bouteille d'eau était posée en face de moi. J'allais continuer à faire semblant de dormir, mais sa voix rauque m'a fait changer d'avis.
— Si dans trente secondes, tu ne la prends pas, je la boirai moi-même. Dit-il.
J'avais pris la bouteille, mais mes mains tremblaient et je n'arrivais pas à l'ouvrir.
Je sentais son regard sur moi. Je l'évitais.
— Putain, tu sais même pas ouvrir une bouteille. En me l'arrachant des mains.

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LOS ESPOSOS
RomanceC'était paradoxal lorsqu'on s'en rend compte à quel point l'homme que je devais craindre était en réalité la personne qui me faisait ressentir des choses aussi fortes, me dire que cette personne qui devrait me faire du mal, me tenait dans ses bras i...