Chapitre 1

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Leyla

Les rues sont bondées de monde en ce vendredi de fin de soirée. Mon regard se posa sur tous ses gens qui allaient finir par rentrer dans des demeures qui leur sont propres, des gens les attendaient sûrement pour pouvoir déguster un repas chaud. Ils discuteront de leurs journées et de leurs mésaventures. Ils regarderont la télévision en jugeant le programme. Ils iront dans leurs chambres respectives après s'être souhaité "bonne nuit". Et le lendemain, ils se réveilleront, un énorme sourire scotché au visage, heureux de se retrouver. Ils se réuniront autour d'un petit déjeuner en expliquant leurs plans de la journée.

Ils ne devaient certainement pas se rendre compte de la chance qu'ils avaient, que j'aurais aimé pouvoir rentrer et trouver un repas chaud, pouvoir discuter des choses divertissantes que j'aurais faite pendant la journée, juger des émissions télé, dire bonne nuit, et me réveiller entouré.

Mais les choses que l'on désire le plus, sont souvent celles qui nous sont les plus irréalisables.

Je reprends mes esprits quand je me rends compte que je suis arrivée devant mon bâtiment. Continue mes pas jusqu'à la porte sur laquelle je m'arrête pour taper le code de mon bâtiment. Un son se fit entendre pour confirmer que la porte est bien ouverte, je pousse la porte et m'enfonce à l'intérieur du bâtiment. Je monte les escaliers d'un pas lent, fatiguée par ma journée de travail. Arrivée de devant ma porte, j'enfonce ma clé à l'intérieur de la serrure.

Mais cette dernière était étrangement ouverte.

Mes doutes s'estompèrent lorsque je me souvins que j'avais sûrement dû oublier ce matin, pour la simple et bonne raison que j'étais encore en retard.

J'ouvre la porte de mon appartement et comme d'habitude le silence glacial de mon « chez moi » m'accueillait.

Felix

— Les règles sont les règles Felix. Dit mon père d'un ton froid et autoritaire. Si tu n'es pas capable de les respecter, tu devras céder ta place à ton cousin.

Donner ma place à ce rat, jamais.

— Tu sais aussi bien que moi Juan. En souriant, amusé par la situation. Que je suis le seul à pouvoir reprendre le flambeau du cartel Alcaraz. Et ce n'est pas ce fils à papa qui va venir me voler ce qui me revient de droit. Si dans un avenir lointain et irréel ce petit verre de terre déciderait de devenir un joli petit papillon, je pris une gorgée de mon whisky, je n'hésiterai pas à lui arracher les ailes pour qu'il ne vole pas trop haut.

Mon père me dévisagea et reprit.

— Mais tu ne remplis même pas les trois conditions de la succession. Dit-il d'un ton enjoué. Il te manque là numéro deux.

Je lâchai un rire, amusé par sa remarque.

Je me levai de ma chaise pour rejoindre le petit chariot où se trouvent toutes mes boissons alcoolisées.

Sous son regard attentif, je cherchais la bouteille qui atténuera ma soif. Il faut dire que ce vieux me donne soif.

Mon regard passait sur toutes les bouteilles, jusqu'à s'arrêter sur l'élu. Je la saisis d'une main et me dirigeai vers mon fauteuil. Je pose les yeux sur mon père qui lui ne semblait pas m'avoir lâché du regard et d'un pas lent et provocateur, je m'asseyais sur ma chaise.

Je me servis un verre, sans en proposer à mon père, car je préférais qu'il meurt de soif que de devoir l'abreuver. Je croisai mes jambes l'une sur l'autre et fixais mon père.

— Je suis heureux de t'annoncer que je suis fiancé. En buvant une gorgée de mon liquide.

— Et puis-je savoir depuis quand ? Dit-il pas très convaincu. Et avec qui ?

LOS ESPOSOSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant