Rosa3 septembre 2017
J'étais assise au premier rang en train d'écouter les cours de monsieur Williams. Il fournissait un travail admirable. Je ne pouvais pas m'empêcher de penser qu'il devait avoir une petite amie, une vie, une vie dans laquelle je ne suis pas présente. Je voulais apprendre à le connaître alors grâce au téléphone supplémentaire que Taylor m'avait fournie, je m'étais abonné à lui sur les réseaux sociaux, à ma plus grande surprise, il m'avait acceptée. J'avais passé la nuit à regarder ses nombreuses photos, il était extrêmement attirant. J'avais essayé de lui envoyer un message, mais rien. Je n'avais pas eu le courage de le faire. Lors de ses cours, je tentais de me faire remarquer en posant plus de questions et en faisant des remarques pertinentes. Mais même là, il avait du mal à se souvenir de mon prénom.
Ellipse
Mes yeux se posèrent sur monsieur Williams qui lui m'observait déjà prendre place pour son cours. Cela faisait pas mal de temps que l'on parlait lui et moi. On s'échangeait des messages et des regards dans les cours. J'aimais cette relation que l'on entretenait, c'était discret et j'aimais ça. Aujourd'hui, il m'avait dit de rester quand tout le monde partirait pour que l'on puisse rester un moment seul. Il m'avait dit que personne ne viendrait à cette heure-ci, et que l'on serait tranquille tous les deux.
Les cloches avaient sonné et tout le monde s'était précipité pour prendre leurs pauses déjeuner. J'empaquetai également mes affaires, mais d'une manière bien plus lente. Alors que l'Aula était vide au bout de quelque minutes, James me fit signe de le suivre dans le petit placard réservé aux professeurs. Je le suivis sans lui poser de plus de questions.
Beaucoup penseront que c'est irréfléchi de ma part de n'aventurer dans un placard avec un homme que je connais que depuis peu, mais pour moi, cet homme est celui qui me fera sortir de l'emprise de mes parents. En entrant à l'intérieur, il se tenait debout, pantalon dégrafé, me regardant avec des yeux brûlants.
17 novembre 2017
— Ce n'est pas mon problème. Formula très clairement James. Je ne vais pas mettre ma carrière en jeu pour ta petite tronche. Tu n'as qu'à avorter ne s'est pas mon problème. T'avais qu'à réfléchir avant. Maintenant, dégage de là, je ne veux plus rien savoir de toi.
— Tu... En pleure. Vous ne pouvez pas me faire ça. Vous disiez m'aimer. Vous savez pertinemment que je n'ai pas les moyens d'avorter. Et mes parents ne doivent pas être au courant.
— Alors ça t'apprendra à faire la salope. Me pointant du doigt. Tu n'avais qu'à mieux te tenir. Être une trainée ne t'as apporté rien de bon.
Mon cœur se déchirait en entendant les propos de l'homme que je considérais comme mon sauveur. Il venait de me mettre enceinte, ne voulait pas me prendre en charge ni même payer les frais d'avortements. Je ne pouvais surtout pas aller le dire à mes parents, je ne voulais pas subir leurs châtiments corporels. J'avais peur et j'étais perdu. Je ne savais pas quoi faire. J'étais dans une tornade de soucis qui s'accumulaient dès que j'avais l'impression d'aller mieux. Je ne voulais plus rien faire, ni mes études, ni construire un avenir. Car j'allais certainement mourir, mourir entre les mains de mes géniteurs.
Ellipse
C'est avec les larmes aux yeux que je sonnais chez la seule personne que je connaissais qui pouvait me consoler à ce moment-là. Le froid faisait geler mes joues, mes mains avaient trouvé refuges dans mes poches. La morve bouchait mes narines, m'obligeant à utiliser ma bouche pour continuer à respirer. Alors que je m'apprêtais à sonner de nouveau, la porte s'ouvrît sur Taylor. Il ne portait qu'un simple jogging gris, ses cheveux blonds descendaient le long de son visage pour couvrir son front légèrement humide. Ses yeux verts ont parcouru l'entièreté de mon visage. En me voyant dans cet état, il s'était poussé pour me laisser passer à l'intérieur de son nouvel appartement. Sans me poser plus de questions, il m'avait dirigé vers son canapé gris pour me laisser m'installer dessus. Un plaid était passé sur mes épaules pour réchauffer mes membres tremblants. Son corps s'était assis près du miens, son bras qui depuis-là n'avait pas bougé, s'était posé sur mon épaule pour me rapprocher le plus près possible de lui. Lorsque ma tête avait trouvé refuge dans son torse, mes larmes reprirent de plus belles. Mes sanglots résonnaient dans la pièce, c'était la première fois que Taylor me voyait dans cet état. Il devait sûrement être confus, je n'étais normalement pas le genre de personne à montrer mes émotions de cette façon. Son deuxième bras était passé sur mon dos pour me serrer dans ses bras. Ma joue cognait contre la peau de son torse, sa chaleur me transmettait un certain réconfort.
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LOS ESPOSOS
RomansaC'était paradoxal lorsqu'on s'en rend compte à quel point l'homme que je devais craindre était en réalité la personne qui me faisait ressentir des choses aussi fortes, me dire que cette personne qui devrait me faire du mal, me tenait dans ses bras i...