Leyla
Ça faisait maintenant pas mal de temps que j'étais enfoncée dans mon lit. Je ne voulais pas sortir de mes draps à cause de ma jambe, je sentais ma chair se durcir. J'avais peur qu'en bougeant, je déchire ma peau. Alors, j'étais restée couchée en regardant le plafond.
J'avais faim, mais je ne pouvais pas partir de mon matelas.
Je me demandais si Felix allait venir s'excuser de ce qu'il a fait la veille ou alors, il allait tout simplement m'ignorer. Est-ce qu'il allait me ramener mon petit déjeuner ou alors, je vais devoir descendre le chercher. Je me fichais complètement de savoir comment il se sentait après m'avoir attaché à sa voiture comme une brebis mal menée. Il était quand même le premier à m'avoir insulté.
Comment est-ce qu'une personne comme ça peut être en liberté ? Encore une preuve que la justice fait mal son travail.
Alors que mon esprit était encore plongé dans ce qui s'était passé la veille.
Des pas pressés se firent entendre dehors. Je remis la couverture sur mes épaules et décide d'ignorer la personne qui toquait à ma porte. En imaginant la possibilité que ça soit lui. La porte s'ouvrît et la voix de Felix se fit entendre.
Putain.
— Je rentre en premier.
Tu vas sortir en premier plus tôt.
Ils rentrèrent dans la chambre et la voix de Taylor résonna dans la pièce.
— Cariño, tu es réveillé ? Qu'est-ce que cet idiot t'a fait ? (Chérie)
Je soulève brutalement le drap et répondis à sa question en lui montrant ma jambe.
Je n'allais clairement pas le couvrir. Il avait l'air si fier de lui hier.
— Qu'est-ce que... ? C'est toi qui lui as fait ça ? En se retournant vers son ami, d'un ton sérieux.
— C'est elle qui a commencé. Elle m'a menacée.
— Et tu crois que je vais te croire ? Comment est-ce qu'il t'a fait ça ? En s'asseyant près de moi.
— Il m'a attaché à sa voiture et il m'a fait courir parce que je lui avais demandé une télé.
Il s'était retourné vers Felix et lui dit :
— Cabron, tu n'as pas fait ça ? (Gros con)
— Si. En souriant. C'était seulement un petit avant-goût de la suite.
Un frisson parcourra mon corps lorsqu'il prononça sa phrase. Il était indirectement en train de me menacer ?
Il était en train de me menacer.
— Tu ne vas rien faire. Dit Taylor.
— Si elle ne me fait pas chier, je l'épargnerai. En me regardant d'un mauvais œil.
— Tu ne vas rien faire du tout, regarde ce que tu lui as fait, tu n'as pas honte de t'en prendre à une femme. En haussant la voix.
— Pas le moins du monde.
— Bah, tu devrais. Viens là ma belle, je vais t'amener à la salle à manger, tu dois être morte de faim. En s'approchant de moi pour me porter.
Il allait me prendre dans ses bras, mais la voix du malade l'arrêta.
— Ose la prendre et tu verras si je ne lui fais pas subir plus que ce qu'elle a vécu hier. Et ne me défit pas.

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LOS ESPOSOS
RomanceC'était paradoxal lorsqu'on s'en rend compte à quel point l'homme que je devais craindre était en réalité la personne qui me faisait ressentir des choses aussi fortes, me dire que cette personne qui devrait me faire du mal, me tenait dans ses bras i...