Chapitre 27

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Àlvaro

J'étais assis sur un tabouret en regardant cet homme hurler de douleur pendant que Felix lui arrachait les ongles des mains. Normalement, il ne descendait même pas, il laissait le travail à l'un de ses hommes, mais cette fois, il était venu régler ses comptes. Je pense qu'il devait être énervé qu'on l'ait sous-estimé. Ça a sûrement dû toucher à son égo qu'on est pensé qu'on pouvait l'avoir aussi facilement. Mais aussi que ce coup vienne du cartel des Los Santos, ça veut dire qu'ils l'ont en ligne de mire, et ça, c'est un problème. Il s'attendait déjà à ce qu'ils décident de vouloir devenir plus puissant. Mais vu leur niveau, il ne devait certainement pas s'attendre à ce qu'ils s'en prennent à lui en premier. Et ne pas l'avoir prévu avant, le mettait dans une rage noire.

Le problème de ce cartel, c'est qu'ils sont beaucoup trop ambitieux. Et ça, ça risque de les mener à leurs propres pertes. Malgré ça il faut quand même beaucoup de culot pour commencer par s'en prendre aux Alcaraz, tout le monde sait qu'ils n'ont pas la main morte. C'est peut-être pour ça que Felix est descendu leur faire une petite prestation. Bon après ce ne sont pas des Thaïlandais qui vont nous faire froid aux yeux.

Felix avait fini d'arracher le dernier ongle de l'homme.

— Alors ? Fit-il, tu ne veux toujours pas parler ?

L'homme ferma les yeux pour ne pas le regarder. Je pouvais sentir d'ici sa peur, il tremblait et la transpiration mouillait son corps qui autrefois était sec.

Alors que Felix n'avait pas obtenu de réponse à sa question, il descendit violemment sa grosse pince avec laquelle il avait arraché tous ses ongles sur le crâne de l'homme visiblement agacé de ne pas avoir de réponse.

— Tu ne veux pas parler ? Pas de problème. Àlvaro, m'interpella-t-il, tu n'es pas curieux de connaître ce que cache l'anatomie humaine ? Parce qu'aujourd'hui c'est notre jour de chance, un homme vient de donner son corps à la science.

Il ouvrit rapidement ses yeux pour les porter sur Felix qui avait déjà entamé sa marche en direction de la table.

— C'est vrai que je me suis toujours demandé comment décortiquer des couilles. Ricanais-je.

— Parfait. Dit-il en cherchant d'autre outil.

L'homme tapait légèrement des pieds. Ses camarades le regardaient avec pitié et peur, peur pour ce qui va lui arriver. Mais ça il fallait s'y attendre en s'attaquant au cartel de Felix.

Felix s'était retourné avec ce qui semblait être une scie. Il s'était appuyé sur la table et avait commencé à passer son doigt sur la lame. Tout en fixant sa victime, il montait et descendait son doigt sur cette lame. Il voulait augmenter le sentiment de panique chez lui, le terrifié, lui faire comprendre qu'il n'avait pas le choix que de se plier à ses demandes.

— Alors, on commence par quoi ? Je suis gentil, je te laisse choisir. T'as le choix entre ta jambe droite et ta jambe gauche.

L'homme avait commencé à sangloter. Il paraissait de loin plus si confiant qu'au début. Personne ne lui avait demandé de parler d'ailleurs, on se serait tous réjouis de son silence.

— Alors ? En s'approchant de lui, tu vas commencer à m'expliquer où je peux déjà commencer par la droite. En s'approchant de lui.

— ARRÊTEZ, C'EST BON JE VAIS VOUS DIRE. Hurla-t-il, je vous en supplie arrêté.

Enfin, j'ai cru que j'allais rester ici encore une heure de plus.

— Tu vois quand tu veux. Fit Felix, maintenant, je veux le nom du petit pendejo qui a pensé pouvoir me niquer, et aussi celui el cabron qui l'a envoyé.

LOS ESPOSOSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant