LOS ESPOSOS

Chapitre 30

Leyla

Les lumières de la ville reflétaient sur la grande baie vitrée de ma chambre d'hôtel. La ville était animée, je pouvais entendre d'ici tous ses gens qui profitaient de leur soirée. Je me perdais dans le paysage qui me faisait face. Il faut dire que depuis que j'étais arrivé ici, je suis ailleurs. Mes pensées faisaient résonner ce court dialogue que j'avais entendu.

« Le bon vieux temps. »

Il est vrai qu'il avait déjà évoqué le fait qu'il avait eu une aventure avec elle, lors du dîner de son père. Mais bizarrement cette fois ça ne me fait pas du tout le même effet. Je me sens bizarre. Mon torse se serra à cette pensée. Le fait qu'il lui avait donné son accord sans avoir émis une onde d'hésitation, me rendait malade. Est-ce que c'était dû au fait que je me sois trop ouverte à lui la veille ?

Soudain ses paroles me revenir à l'esprit.

« Elle au moins, elle n'a pas ouvert les jambes du premier coup. »

Une honte me prit de court.

Je n'aurais pas dû être aussi à l'aise avec lui.

Les regrets, la pire chose qu'un être humain pouvait ressentir. Regretter de s'être confié à quelqu'un.

Est-ce qu'il se comportait de la même façon avec elle ?

Je ne sais pas, et je ne sais pas si je veux vraiment connaître la réponse.

Je me relève de ma chaise et me jette sur mon lit. On était arrivé il y a quelques heures et on avait décidé de nous reposer pour pouvoir nous lever tôt demain et aller prendre soin de nous et faire des achats. Je n'avais pas vu le temps passé depuis que j'étais ici. Il devait être très tard, mais mes pensées continuaient à me torturer. Si seulement je ne me serais pas autant reposé sur lui.

Aussi, tu l'as bien cherché...

Le type t'as quand même attaché à une voiture. Tu t'attendais à quoi sérieusement ?

Je ne sais pas...

Je ne voulais pas savoir ce qu'il faisait maintenant. Il devait sûrement être avec elle.

Moi, je n'avais jamais vu sa chambre. Mais elle, elle avait déjà fait le tour.

J'en ai marre d'espérer.

Il savait qu'on m'avait trahi...

Mais il ne t'as pas trahi. On ne se devait rien en fin de compte.

De nos jours, c'est normal d'avoir des relations avec quelqu'un et de ne pas aller plus loin.

J'ai le cœur léger, je déteste ça. J'aimerais être comme lui. Pouvoir être proche de quelqu'un sans penser que cette personne me sera toujours fidèle. Ma vie serait si simple comme ça.

Des coups sur ma porte attirèrent mon attention. Mon regard se dirigea vers la porte.

Ça devait être Rosa.

Je rabattais sur moi mon kimono en satin et me dirige vers la porte.

Je l'ouvris sans me poser trop de questions, mais je fus surprise de constater que ce n'était pas Rosa qui se tenait en face de moi.

Mais Miguel.

Il nous avait accompagnées pour assurer notre sécurité. Il avait été très gentil avec nous pendant le voyage. Même si nous n'avions pas beaucoup parlé, il essayait de me mettre à l'aise avec de petites attentions.

Le voir ici à ses heures me perturbait un peu.

— Qu'est-ce qui se passe ? Lui demandais-je.