Chapitre 16
OUSMANE
La nuit était déjà levée depuis longtemps quand le bus fit arrêter son moteur. La moitié du bus somnole ou dort contre les sièges mou du vieux bus. Ce bus qui allait devoir nous suivre à chacun de nos déplacements demandant quelques bornes à parcourir. On pouvait bien oublier nos voitures de course, à partir de maintenant c'était le vieux tas de ferraille divulguant de vieilles musiques sur sa radio crachotante. Autant de dire que dès que je trouve un couteau, je lui crèverai ses roues qui ont la même forme que la calvitie du chauffeur.
L'insomniaque que j'étais, grogna sur la tête blonde contre mon épaule. Même Didier dormait, sa femme nous avait gentiment demander de prendre soin de lui et de lui envoyer quelques sympathiques photos. J'allais pas me gêner.
- Allez, réveillez vous les merdeux, j'ai pas que ça à faire.
Le coup de klaxon ajouté, inséra des idées d'homicide dans les pensées fatiguées des joueurs installés. Pitié ne me dites pas qu'on va se coltiner ce type pendant une semaine. Il casse les couilles avec leurs retraites à 64 ans, débarrassez nous de la réincarnation de satan.
Ma colère baissa de quelque cran en entendant les faibles gémissements de fatigue que produit Antoine en se réveillant. Le blond marmonna des paroles incompréhensibles et rajusta sa tête sur mon épaule. J'aurai dû le pousser mais son visage silencieux qui rêvait me convaincu à le laisser.
Voyant que le blond souhaitait continuer sa sieste, je l'attrapai et le déposai sur mon dos. Je traverse ainsi le couloir étroit en croisant le regard énervé du chauffeur qui tapote des doigts les sièges qui ressemblaient de plus en plus à des proies.
Concentré, je porte Antoine le plus délicatement possible pour que son trajet soit le plus agréable. Si le blond savait que je prenais autant soin de lui à cette instant, j'aurai pu dire au revoir à mon honneur. Soudain l'air froid se fait plus mordant et je réalise que le sol mou ressemble à un tapis blanc. La neige. Elle dégringole sur Antoine qui a oublié son manteau dans le car. Étant seul sur le chemin blanc qui doit nous conduire vers l'hôtel, je le posai sur un banc proche à peine protégé des flocons derrière l'arbre au longues branches, le temps de retirer ma source de chaleur.
Je tirai sur la fermeture de mon manteau et déposai la couverture chaud sur ses épaules refroidies puis le repris sur mon dos. Antoine à demi conscient afin d'avoir une meilleure une posture glissa juste un peu, rencontrant mes doigts qui se posèrent sur ses fesses. Mort de gène, je le remontai de suite et pressai le pas. Peut être que la seule chose qui me réchauffait mise à part Antoine était le rouge sur mes joues qui rejouait en boucle les derniers instants.
Devant la porte en bois, le réceptionniste accouru afin de ne pas nous laisser plus longtemps dans le froid. Le type qui était à deux doigts de s'incliner devant nous se précipita.
- Ne bougez pas, je vais vous chercher des couvertures.
- Merci.
Je soufflai le mot à bout de souffle, épuisé par la marche rendue difficile par la neige glacée. Calé contre le mur, le blond déposé il y a peu se réveillait peu à peu. Le chauffage près d'un des canapé de l'ample entrée attira le blond.
- Antoine commence pas.
Ma phrase s'écrasa dans un bâillement. Je le regardai quelque instants, hésitant, mais finis par abandonner et me jetai sur le canapé rouge profitant de la chaleur tant méritée après le périple infernal. Antoine sourit de ses yeux fatigués et s'écrasa contre moi avant de se pencher vers mon oreille.
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L'âme de ton sourire [ BxB ]
Action* Nul besoin de connaître les joueurs ou le foot pour pouvoir commencer cette histoire Kylian est une jeune joueur de l'équipe de France. Un passé difficile l'accompagne à chaque pas sur le chemin qu'il mène. Malgré ses flash-back incessant, il est...