Joint et Salle de Bain

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CHAPITRE 29


ANTOINE


Allongé contre le lit d'Eduardo, je roule mon poison dans un bout de feuille transparent. Ousmane allongé sur mes cuisses me tend son briquet fétiche qu'il se cache bien de montrer à Kylian. La pièce dégage des ondes d'autre monde comme plongée dans un après midi chaud de vacances d'été qui vienne de commencer.

J'observe ses pupilles dilatées, un nuage gris flotte dans la pièce. On est là depuis 8h, il est 10h. La pendule me fixe sans arrêt. Ses aiguilles me chuchotent ma perte de temps sur la fumée craché. Je ne les écoute pas.

La chambre Eduardo ne m'aurais jamais paru comme tel. Son mur est tapissé de vielle bande dessinée espagnol qui semblent s'être battu avec du café. Son bureau rempli de babioles inutiles manque de s'écrouler. Son armoire bave les dernier habits propres qui glissent sur le plancher. Je crois bien être assis sur son maillot. Maillot qui doit coûter le prix d'une voiture. Didier nous a interdit de le perdre le déchirer ou de le tacher. Dans quelque minutes il rassemblera le 3. Tous est créé pour être détruit après tout.

- Ca fais 15 minutes qu'il est parti quand même. Je murmure avant de porter mon joint à mes lèvres pour dégager ma fumée vers la fenêtre ouverte.

- Il avait pas dit qu'il allait au toilette ?

Ousmane le nez dans le plafond et tente de déchiffrer les BD espagnol. Sa main lasse joue avec le drap propre.

- Tu te fais souvent appeler parce que ton pote a defoncé les lattes de son lit avec son plan cul ? Le questionne-je en me prélassant sous les faibles rayons chaud.

- Le lit est rigolo maintenant ça fais comme un toboggans Ousmane illustra ses propos en roulant sur le lit bancale. Celui rejeta un grincement de lattes débraillé et un toussotement de bout de boit effiloché.

- Je crois que t'en a cassée une autre ?

- Une de plus une de moins. Raconte-il avec un air vague jetant un coup d'œil vers les pas du couloir qui se rapproche.

- Idiotas. Vous voulez défoncer ma chambre encore plus qu'elle l'était avant ?

Eduardo se jette sur son fauteuil à roulettes dont la roue manquante faisant basculer légèrement le fauteuil quand on le tourne. Tous semble bancale chez lui. Ce n'est rien meme la terre ne tourne pas droite.

Je me tourne vers lui, lui tendant mon joint à moitié fumé.

- Tu vas l'appeler ? Elle devrait payer la moitié.

- On n'est pas tous des rats comme toi Antoine. Ricane Ousmane en se relevant pour frotter ses mains plein d'herbe.

- Ousmane reste ici. C'était toi au nouvel an qui m'avait dit que t'avais un pote menuisier. Eduardo se lève suivant Ousmane vers la cuisine.

Je maugre et les suit hurlant pour le faire entendre :

- Pourquoi on n'appellerais pas Oli ? Il y a bien un de ses gosses qui a du défoncer son lit en sautant dessus. Il doit s'y connaître.

- NON. ON N'APPELLERA PAS OLI. Hurlent-ils en même temps.

Je soupire et me dirige vers le comptoir manquant de me prendre le coin. Je clique sur le bouton scintillant de la machine à café. S'en est absorbant.

- Kylian est sûrement chez Oli, si Oli ne répond Kylian le fera.

- Non.

- Bon sang Ousmane appel le.

L'âme de ton sourire [ BxB ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant