L'âme de ton sourire [ BxB ]

Brûle moi du froid

Chapitre 21

OLI

Flashback

Le stade est grand. C'est la première fois que j'y pénètre en tant que potentiel futur joueur. Je serre mon sac. Il n'est là que pour porter mon casque Bluetooth. Mon échappatoire.

Combien de stade j'ai visité en regardant les plus grands se disputer le ballon devant des milliers spectateurs ? Jamais je n'aurais cru y rentrer en étant peut être bientôt un des grands.

- Eh, tu attend Didier ?

- M. Deschamps ?

- Oooh Deschamps Élysée palapalapa.

Je lève un sourcil quelque moqueur devant l'inconnu qui s'appuie sur la grande fenêtre du mur. Mon stress descend un peu en voyant un visage qui semble amical.

- J'ai rendez vous avec lui. Il doit tester mes capacités ?

- J'y suis passé aussi. Il y a 2 ans.

- Et alors ?

- Je préfère oublier le fait que j'ai trébucher dans ses pieds et que à part avoir échapper à un bras cassé, je n'a pas vraiment gagner quelque chose, enfin si, j'ai gagner une famille.

J'éclate de rire devant le joueur inconnu qui sourit timidement. Même devant sa grande taille, je ne me sens pas le moins menacé. L'homme a plus l'air de sortir d'un magasin de jouet que d'un match sanglant dans le stade présent.

Et si j'échoue ? J'aurai foutu en l'air cette année d'étude inachevée que m'avaient demandé mes parents mais que j'avais refusé. Moi qui avais souhaité donner ma vie à ce ballon.

- Tu as l'air de bien stresser.

- Non, absolument pas.

- Ment doucement, rit le joueur en remuant ses épaules contre la vitre. Didi est un détecteur de mensonge humain, tu ferais mieux d'améliorer tes compétences.

Je donne un coup de coude à l'autre hilare qui rayonne à travers la lumière du grand stade. Je ne suis que dans l'entrée, pourtant tout est déjà si grand. J'ignore si j'ai la possibilité de voir le plafond qui s'élève à travers les allées.

- Monsieur Giroud ?

Une femme plutôt jeune en costard alterne son regard entre son bloc note et mon visage quelque peu décoiffé.

- Oui ?

- Veuillez me suivre, s'il vous plaît. Vous avez un rendez vous de prévu.

Je triture mes doigts et commence à avancer vers la femme au visage stoïque.

- Eh attend, comment tu t'appelles? crie l'inconnu toujours perché sur sa vitre. Son cri résonne dans le grand couloir avant de s'éteindre un peu plus loin.

- Olivier. Appelle moi Oli.

- Hugo, souffle l'inconnu.

Je hoche la tête et me tourne vers la femme qui a déjà repris son pas pressé.

- Bonne chance Oli.

Fin du flahsback.

KYLIAN

Hésitant, je repousse Oli de mes bras étouffant. Il me fait face. Ses yeux se figent sur mon visage.

À cet instant, je n'ai aucune idée de quelle pensée peut l'empoigner à tout moment. Il ferme son cœur. Son visage ne ressemble qu'à un mur qui encaisse les émotions sans faiblir. Il y a t-il une porte parmi ces briques indestructibles?