Chapitre sans titre 10

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C'était tellement gênant de les entendre, je n'avais jamais coucher avec personne, ce n'était pas une priorité pour moi, et d'assister bien malgré moi aux ébats de ce couple excité me dérangeait.

Lorsque d'un coup, je me figeais brutalement, un homme venait d'ouvrir la porte, j'étais dans une semi-pénombre et je préférais ne pas allumer la veilleuse qui se trouvait près du lit. Comme un réflexe de défense, je suis descendue sous la couette en tentant de retenir mon souffle. Mais sa forte respiration couvrait largement la mienne.

Tout mon corps surchauffait, il se rapprochait dangereusement du lit, il paraissait totalement ivre et chancelant, il tituba dans ma direction et là, le poids de son corps s'écrasa sur le mien, je pouvais à peine à respirer. Il glissa une main sous les draps, j'étais tétanisée de peur, je voulais fuir cette cabine et cet homme. La djellaba était mon seul rempart entre ses doigts indiscrets même si je sentais ses mains brutales me caressaient à travers le tissu. Je suffoquais avec les vêtements que je portais. Tout d'un coup, un air frais m'enveloppa, l'inconnu venait d'arrachait la couette. Il empestait l'alcool et il ne semblait pas me voir comme si un voile opaque nous séparait. Seule la lune était témoin de notre promiscuité involontaire.

- Je t'avais dit Tatiana de ne pas entrer dans cette cabine, c'est mon refuge et mon yacht, me disait une voix rauque et chaude dans l'oreille. Je vais devoir te punir ma jolie, continua-t-il.

Je sentis avec effroi sa langue descendre le long de mon cou, dessiner des lignes invisibles sur mes lèvres.

Et brutalement, il m'arracha mes vêtements en quelques secondes, j'étais en lingerie devant un parfait étranger, qui me confondait avec une certaine Tatiana, et qui allait faire de moi sa maîtresse, contre mon gré. Aucun moyen de m'échapper, je n'avais d'autre choix que supporter son assaut physique, c'était irréel et immoral ! Mon cœur me faisait mal, il se brisait en mille morceaux, et la douleur mentale était insupportable.

J'étais montée sur ce maudit bateau, sans y être forcée alors qui me croirait !

Il sentait si fort l'alcool que mon estomac était retourné. Son haleine alcoolisée mêlée à son parfum musqué me chatouillait les narines. Ses doigts fébriles détachèrent ma tresse sans difficulté, il huma leur odeur, et mes cheveux glissèrent le long de sa main nerveuse. Il déposa encore sa bouche dans mon cou.

- Depuis quand tes cheveux sont-ils si longs avec cette odeur délicieuse de rose et de fleur d'oranger, me dit-il.

Impossible pour moi de répondre, mon trouble de la parole me revenait, et je ne pouvais émettre aucun son.

Je sentais son désir enfler entre mes jambes que je tentais de garder serrées, mon cerveau se liquéfiait face à la réaction de mon corps, qui était totalement en émoi et refusait de se calmer. J'étais horrifiée de constater que mon shorty était totalement trempé.

Il se redressa avec quelques difficultés pour se déshabiller, je distinguais vaguement un homme très blond, avec un regard bleu azur, profond. Son corps était musclé et ferme, il avait des tatouages sur son torse. Mon regard se porta sur son pénis impressionnant et sur son érection qui l'était tout autant.

Ma panique était réelle lorsqu'il s'écrasa de nouveau sur moi, il me retira mon shorty et recommença l'exploration de mon corps, il en connaissait chaque partie, il avait fini par l'apprendre par cœur. Sa bouche humide me faisait trembler à mon grand désarroi, j'étais incapable d'analyser mes émotions. Il continuait de m'embrasser violemment en me tenant la tête d'une main. Puis il écarta mes cuisses et me pénétra sans douceur, son érection et son désir étaient beaucoup trop douloureux. Une sensation brûlante et désagréable venait s'ajouter aux questions qui me torturaient l'esprit depuis que cet homme était entré dans cette cabine.

Comment ai-je pu en arriver là ? Cette interrogation tournait en boucle dans ma tête.

Il jouait avec mon corps comme on joue d'un instrument de musique, sans aucune fausse note, et le plus étrange c'est que tout semblait prédestiné. Je compris avec terreur qu'il venait d'éjaculer en moi sans aucune protection. Décidément, j'étais une idiote irresponsable. Après de longues minutes, il se retira enfin et cette sensation de picotements brûlants ne me quittait pas.

Et pour la 1ère fois, nos regards se sont croisés, il me dit dans un souffle,

- Mais qui êtes-vous et que faites-vous dans ma cabine ?

Et sans attendre ma réponse, il retomba sur mon corps malmené et épuisé, la fatigue et l'alcool eurent raison de lui, il sombra dans un profond sommeil. Après m'être dégagée de sa prise, je me dépêchais de me rhabiller en tentant d'oublier la douleur physique et morale. Je descends rapidement du bateau, ne pouvant retenir mes larmes. Que venait-il de se passer ?

Je marchais sans but, il faisait jour depuis longtemps, et sans savoir pourquoi ni comment, je me suis retrouvée devant la maison que j'avais chercher à fuir 24 heures plus tôt.

Il était 8 heures du matin, et ma famille me cherchait depuis plusieurs heures.

LAYAL AL-BAKKARIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant