RETOUR A MOSCOU

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Une semaine, plus tard dans la même ville, dans une suite au Ritz.

Je réfléchissais à cette nuit sur mon yacht à Beyrouth. Impossible de retrouver cette femme, elle restait introuvable, elle n'avait laissé aucune trace d'elle si ce n'est ce foulard en soie que je tenais entre les mains. Il avait encore son odeur de fleur d'oranger et de rose, c'était léger rien de capiteux. Ce carré avait trois initiales brodées L.A.B, c'était très mystérieux. Qui étais-tu ma belle inconnue ? Je n'oublierai jamais son regard apeuré, au petit matin, ni ses deux iris de couleur différente. Un iris noir et un iris mordoré, ses yeux étaient incroyables.

Perdu dans mes pensées, j'entendis vaguement mon portable qui sonnait, je m'arrachais avec difficultés à ces images presque irréelles qui m'empêchaient de dormir depuis plusieurs jours.

C'était une sensation exquise totalement inavouable, je voulais garder ça pour moi, car mon sentiment de culpabilité reprenait le dessus. Cette nuit était peut-être pour moi un rêve, alors que pour elle, se fut un cauchemar.

Je devais me concentrer sur mes affaires, mes associés s'impatientaient, je devais impérativement retourner à Moscou, ma vie et ma famille se trouvaient là-bas. Il fallait que je veille sur ma mère et sur ma sœur. Elles n'avaient plus que moi. L'oligarchie russe était véritablement un monde à part et dangereux , je devais les protéger.

Certains de mes ennemis avaient tenté plusieurs fois d'enlever ma sœur, sans succès. Arya était ma précieuse sœur, celui qui tenterai de poser les mains sur elle, risquerai la mort, je l'étranglerai à mains nues, elle n'avait que 18 ans. Quant à ma mère Natalya KOVALENKO, elle était mon trésor, la douceur incarnée et pour elles, je devais rester plusieurs mois à Moscou.

LAYAL AL-BAKKARIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant