LAYAL AL-BAKKARI

COINCIDENCE...ou DESTIN ?

Le lendemain, je me trouvais déjà dans le restaurant de l'hôtel pour le petit-déjeuner, je n'avais pas beaucoup dormi. Je voulais être fixé pour pouvoir passer à autre chose, ma vie stagnait depuis près de 4 ans.

Alors que je me faisais les questions-réponses, Layal m'apparut, elle était belle à couper le souffle dans cette robe rouge qui laissait deviner des formes sensuelles et épanouies. Elle s'avança avec assurance, ignorant les regards posés sur elle. Elle était totalement concentrée par les deux petits garçons qu'elle tenait par la main, visiblement, rien ne paraissait l'intéresser si ce n'est ces bambins.

Par chance, sa table était face à la mienne, elle installa les jumeaux sur des chaises hautes pour bébé, se sentant observé, elle releva la tête et plongea son regard incroyable et déstabilisant sur moi.

J'étais paniqué à l'idée qu'elle puisse me reconnaître, ses iris noir et doré me sondaient. Mon cœur frisait la tachycardie. Je ne parvenais pas à détacher mon regard de Layal, chacun de ses gestes était plein de douceur et d'amour face à ces enfants. Si seulement, elle pouvait me regarder avec le même regard, je serais un homme comblé.

- Tiens maman, n'oublie pas tes lunettes pour protéger tes yeux.

- Merci mon amour, tu as raison,

- Mon fils est le meilleur !

- Et moi, me demanda Anton avec sa petite voix craquante,

- Toi aussi mon Anton chéri.

Tiens, ce petit brun aux yeux bleus porte mon 2ème prénom.

L'heure du test était arrivée, je posais négligemment le foulard sur la chaise de façon, qu'elle puisse le voir, et voyons ce qui va se passer.

Mon regard se porta sur la table d'en face lorsque j'aperçus mon foulard sur le siège près de cet homme.

Je me suis levée pour vérifier si ce carré m'appartenait ou pas.

- Excusez-moi tout en m'approchant de lui,

- Oui ?

Féodor planta son regard bleu azur dans celui de Layal, comme s'il la connaissait depuis toujours.

- Je crois que ce foulard m'appartient,

- Ah oui ! vous croyez et bien prouvez-le !

- Pardon ?

Je pris le foulard et lui montra les petites initiales brodées par ma mère.

- Vous voyez L-A-B, trois lettres ce n'est pas courant, mon prénom et mon nom de famille, je me nomme Layal AL-BAKKARI et ce foulard est un cadeau de ma mère, je le cherche depuis 4 ans.

Féodor posa son poing sous son menton qui était fendu en deux à cause de sa fossette et il lui dit calmement.

- Alors vous êtes la femme que je cherche depuis 4 ans.

Je mis un certain temps avant de comprendre, cet homme était fou je ne le connaissais même pas et c'était la première fois que je le voyais. En plus, il refusait de me rendre mon foulard, quel abruti !

Non Layal, tu ne m'échapperas pas cette fois. Je suis prêt à t'enlever s'il le faut.

Je m'empressais de prendre mes enfants et de quitter le restaurant,

- Maman, on peut aller à la plage ?

- Oui mes trésors, allons chercher nos affaires !

Je courais littéralement avec les jumeaux pour rejoindre l'ascenseur, mais cet homme nous attendait déjà devant les portes. Il monta jusqu'à notre chambre sans sourciller mais plutôt amusé par mes tentatives de fuite.

Je fis entrer mes fils en premier et je tentais de lui bloquer l'accès à la chambre, peine perdue. Cela l'incita à s'approcher tout près, trop près de moi. Sa voix rauque m'envoyait des décharges dans tout le corps, j'étais sur le point de m'écrouler lorsqu'il me dit :

- Sois honnête Layal, tu es bien la femme qui m'a « offert » sa virgi....

Je venais de poser ma main sur sa bouche, l'empêchant de continuer. Et contre toute attente, il embrassa avec passion chacun de mes doigts.

Je retirais aussitôt mes doigts et mis mes mains derrière mon dos, ce geste m'avait totalement troublé. Et mon cœur battait si fort que j'étais persuadée que cet homme pouvait entendre mes battements.