MOI, LAYAL !

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J'étais attablée au restaurant de l'hôtel avec les enfants, ils étaient beaucoup trop fatigués pour manger à l'extérieur, je décidais de rester sur place et surtout nous avions tous besoin d'une bonne nuit de sommeil.

Après avoir fini notre repas, je me dirigeais vers la réception afin de leur demander de me monter un lit parapluie, je l'avais pourtant précisé lors de la réservation.

Je portais Yannis dans les bras et Anton me donnait la main. Mais il était épuisé, lorsqu'il fut porté par... Naël.

- Que fais-tu là, Naël ?

- Comment...As-tu su où j'étais descendue ?

- Je t'ai suivi, Layal, sans lui laisser le temps de finir sa phrase.

- Laisse-moi t'aider, me dit-il d'un air suppliant.

Mon fils Anton s'était déjà blotti dans ses bras.

- Très bien, jusqu'à la porte de la chambre, seulement.

Féodor était à quelques mètres du couple, il observait attentivement la scène. Il voyait parfaitement l'homme mais il ne distinguait que l'énorme chignon et le dos de la jeune femme.

Pour une raison qu'il ignorait, encore, il était carrément agacé par l'attitude possessive de cet homme.

Une fois que Layal et Naël furent partis, je m'approchais du comptoir pour tenter d'obtenir quelques informations concernant cette femme.

- Excusez-moi, avez-vous une cliente dont le prénom est Layal quelque chose ?

Je sais, c'était terriblement impoli de ma part, de demander de cette manière.

Face au charme, à la prestance et au sourire ravageur de Féodor, la réceptionniste lui donna l'information sans trop de difficulté.

- Attendez un instant je vérifie notre liste,

- Nous n'avons qu'une cliente avec ce prénom, Madame Layal AL-BAKKARI,

- Comment avez-vous dit ? Je lui fis répéter

- Layal AL-BAKKARI !

Je restais abasourdi, L-A-B, les initiales brodées du foulard. C'était impossible, le destin ne pouvait pas être aussi indulgent avec moi. Je dois absolument voir les yeux de cette jeune femme et si c'était vraiment elle.

Je dois absolument enlever ce doute, et je savais comment !

Mon cœur se mit à battre avec frénésie et j'espérais de nouveau.

LAYAL AL-BAKKARIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant