Féodor gara sa voiture face au yacht et un sentiment de panique envahit mon corps. Il fit descendre les enfants, quant à moi, j'étais paralysée par le souvenir de cette nuit sur ce bateau, mes jambes et mon cerveau refusaient de sortir de la voiture.
Puis une main se tendit pour m'aider à calmer mon angoisse. La main de cet homme sur mes cheveux était rassurante et pleine d'attention. Après quelques minutes, de combat intérieur, je finis par m'extraire du véhicule, une fois dehors, ma respiration saccadée retrouvait son rythme normal.
Nous étions sur le ponton du bateau, je tenais fermement mes enfants de peur qu'ils puissent tomber par-dessus bord.
Une femme d'âge mûr vint nous accueillir, avec un sourire bienveillant.
La dame du marché, elle ressemblait beaucoup à Féodor et aux jumeaux.
- Bonjour Layal et bonjour mes petits chéris !
- Bonjour Madame !
Puis Féodor s'adressa à sa mère :
- Maman, peux-tu emmener les enfants dans une cabine pour qu'ils puissent se reposer, j'aimerai parler à Layal.
- Je veux maman avec moi pour me reposer, dit Yannis en pleurant.
- Exceptionnellement, c'est avec ma maman que tu te reposeras, mon ange. Répondit Féodor tout en caressant la tête de son fils.
- Je dois parler à ta maman, continua-t-il tout en regardant cette mini copie de lui-même.
Je me mets à la hauteur de mon fils.
- Ecoute mon amour, tu vas aller avec cette gentille dame pour te reposer et dès que j'aurais terminé, maman viendra te faire un câlin magique, d'accord.
- Anton, emmène ton frère, mon trésor.
Féodor me demanda de l'accompagner dans une des cabines qui lui servait de bureau. Je transpirais énormément, je devais me contrôler pour que mon trouble de la parole n'apparaisse pas, surtout pas devant cet homme, même si j'étais terrifiée. Ma mémoire retrouvait progressivement les moments de cette nuit ou ma vie bascula.
Une fois à l'intérieur, je m'installais le plus loin possible de lui.
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LAYAL AL-BAKKARI
RomancePourquoi personne ne m'écoute ? Je ne veux pas épouser mon cousin Naël, je ne veux pas d'un mariage forcé. Je veux juste célébrer le mariage de mon frère, ici, au Liban. Mais, par leur faute, j'ai dû fuir par une nuit d'été à Beyrouth, par leur faut...