J'avais promis aux enfants que nous irions à la plage donc j'ai juste ajouté que nous allions d'abord faire une sortie sur un bateau. Je ne voulais pas les perturber, Anton et Yannis ne connaissaient pas l'homme qui se tenait devant eux et qui les observait avec avidité et curiosité. Je voulais vraiment trouver les mots justes pour leur expliquer sans les effrayer.
- Prépare un sac pour toi et les enfants, ne mets que l'essentiel.
- Mon essentiel, ceux sont mes deux trésors !
- Et cessez de me donner des ordres, nous ne sommes rien l'un pour l'autre.
- Tu crois ? Il plongea son regard dans le mien, ce regard si semblable à celui des jumeaux.
Sa voix éraillée et calme, provoquait des picotements dans tout mon corps. Cet homme et moi, avons été si intimes, que je sentais un émoi s'emparer de ma raison.
Il avait pris dans chaque bras, Yannis et Anton, son corps puissant ne semblait absolument pas gêné par mes deux petites terreurs. Les garçons n'ont pas riposté quant à moi je le suivais d'un pas mal assuré.
Je pris place à l'arrière de la voiture avec mes enfants qui s'étaient endormis. Il conduisait sans parler et je pouvais enfin l'observer. Il portait un jean levi's 501 qui dessinait ses cuisses puissantes, son tee-shirt noir laissait deviner un torse viril, j'apercevais le tatouage sur son cou mais aussi, ceux de ses bras.
Pourquoi les hommes russes éprouvaient-ils le besoin de ressembler à des planches de dessin ambulantes ? Il était déjà si imposant, il ressemblait à un fauve.
Nos regards se croisèrent dans le rétro intérieur, je détournais les yeux en ajustant Yannis, je lui jetais de nouveau un regard en coin, pensant être discrète, lorsqu'il m'adressa un sourire carnassier plein de convoitise.
Il passa lentement sa langue sur ses lèvres, et j'avais réellement du mal à déglutir ma salive, s'il cherchait à me déstabiliser, c'était réussi ! Je me perdais dans ses prunelles azurées.
VOUS LISEZ
LAYAL AL-BAKKARI
Lãng mạnPourquoi personne ne m'écoute ? Je ne veux pas épouser mon cousin Naël, je ne veux pas d'un mariage forcé. Je veux juste célébrer le mariage de mon frère, ici, au Liban. Mais, par leur faute, j'ai dû fuir par une nuit d'été à Beyrouth, par leur faut...
