AMERE EXPLICATION

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Sa présence imposante emplissait toute la cabine, qui était devenue très exigu pour nos deux corps.

Et sans attendre, il me demanda :

- Pour commencer, explique-moi comment une jeune fille, à l'époque, s'est retrouvée, cachée sur mon yacht ? Tu ne faisais pas parti de mes invités, il me semble.

- Donc qui es-tu Layal AL-BAKKARI ?

Tout-à-coup, il se leva de son bureau et me rejoignait sur le petit canapé, il me suffisait de tendre la main pour pouvoir le toucher. Et contre toute attente, il attendait ma réponse.

- Je m'appelle Layal, au moment de notre « rencontre », j'avais 20 ans et j'étais en 4ème année de médecine à Paris, je projetais de devenir pédiatre, cette même année, j'étais sensée venir au Liban, pays de ma famille, assister au mariage de mon frère Elias, enfin c'est ce que je croyais, en fait les préparatifs étaient pour moi, j'étais promise à mon cousin. J'ignorais tout du projet de ma famille lorsque je l'ai appris, je me trouvais déjà à Beyrouth.

- Mon oncle Elly faisait pression sur mon père afin qu'il accepte cette union, car mon père lui avait emprunté de l'argent pour ouvrir sa boutique. J'étais devenue une simple monnaie d'échange, une transaction.

Il m'écoutait attentivement, ne cherchant pas à m'interrompre, et son regard insondable ne me lâchait pas.

Je continuais mon histoire.

- Le soir même de mon arrivée, lorsque mon oncle m'informa de son stupide projet pour le vendredi, j'avais pris ma décision de repartir en France et ce quels que soient les risques.

- J'ai attendu que tout le monde soit endormi et j'ai sauté bêtement, par la fenêtre. J'ai rejoint la marina, en cherchant un endroit pour me cacher, il me fallait un bateau animé afin de passer inaperçue. Sur votre bateau, les hommes paraissaient très occupés à caresser des femmes à moitié nues. Ce spectacle indécent m'était utile pour pouvoir me faufiler sans être vue.

- J'ai choisi la cabine la plus éloignée du yacht pensant que personne ne me trouverait.

- Fatale erreur ! Je pensais juste me reposer jusqu'au petit matin ensuite je voulais rejoindre l'aéroport et repartir chez moi à Paris.

- Mais la vie en a décidé autrement, vous avez ouvert cette porte et mon destin a changé de trajectoire.

Et sans m'en rendre compte, je poussais un soupir fataliste.

- J'ai écourté mes études, changé de cursus universitaire lorsque j'ai découvert ma grossesse.

- J'étais enceinte d'un parfait inconnu, c'était pathétique, je sais !

- Je n'ai pas pu me résoudre à avorter, ma religion et mes principes m'empêchaient d'agir ainsi.

- De plus, ces bébés n'avaient rien demandé et moi non plus d'ailleurs !

A cet instant, je devais lui poser la question même si Layal m'avait donné une partie de la réponse.

- Tu veux dire que ces petits garçons sont de moi ?

- Je pense que Yannis est la preuve vivante, non ?

A cet instant, j'aurais pu mourir de bonheur, une femme que j'avais forcé à coucher avec moi, durant une soirée alcoolisée, venait de me faire le plus beau des cadeaux, un précieux cadeaux à moi, l'homme stérile.

Je me sentais soulevée de terre, en quelques secondes, Féodor, m'avait pris dans ses bras et tournait dans la cabine comme un fou. Il fallait absolument qu'il arrête, j'étais sur le point de vomir.

Il me reposa, il releva mon visage et posa avec douceur ses lèvres torrides sur les miennes. Il força ma bouche palpitante à s'ouvrir, ma raison me disait de le repousser et mon envie de continuer à l'embrasser, me conseiller fortement de répondre à son baiser fiévreux. Tous mes sens étaient en alerte attendant la déferlante qui menaçait de m'emporter.

Oubliant ma rationalité, je choisis la 2ème option, je répondais au baiser de Féodor comme si c'était un besoin vital. Il rapprocha mon corps du sien, et notre fusion corporelle m'électrisa.

Comment pouvait-on être en symbiose avec un homme qu'on ne connaissait pas ? pensais-je

Pourtant, mon désir monta d'un cran lorsque je sentis son érection dure se pressait contre mon bas-ventre.

Lorsqu'il sortit sa langue de ma bouche pour caresser mes lèvres gonflées, je me suis accrochée à lui, pour ne pas tomber.

LAYAL AL-BAKKARIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant