J'attendais seule dans cet aéroport, mon oncle avait jeté ma valise ainsi que moi-même devant ce terminal, j'étais inquiète à l'idée de retourner chez mes parents après ce qu'il s'était passé à BEYROUTH, qu'elle serait leur réaction ?
A ce moment-là, mon portable sonna, mon cœur bondit de joie, c'était Elias,
- Oh Elias, je suis tellement heu...
- Ne dis plus rien et écoutes-moi attentivement, il est inutile de revenir à la maison, tu as bien compris Layal ?
J'étais interloquée, et encore une fois, je ne pouvais rien expliquer, ils étaient tous de parti pris.
- Oncle Elly a finalement accepté que j'épouse Yara mais à une seule condition, que nous coupions les ponts avec toi.
- Et papa et maman, soufflais-je
- Ils ont accepté, pour moi.
- Donc, Layal lorsque tu atterriras, trouve un endroit où t'installer. Tu n'es plus la bienvenue dans cette maison, ni dans notre famille.
Chaque mot de mon frère me transperçait comme une flèche empoisonnée. J'étais coupable sans avoir pu me défendre. Je mis fin à la conversation en lui raccrochant au nez.
Très bien, je devais prendre ma vie en main, et pour commencer, à partir de maintenant, je ne laisserai plus personne me dicter ma conduite, je n'ai pas choisi volontairement cette situation.
Le vol jusqu'à PARIS se déroula sans encombre, me voici de retour en France, il faisait chaud dans le hall de Roissy Charles-de-Gaulle, je m'installais dans un starbucks Café pour tenter de joindre Lou à Lisbonne.
Après trois appels, elle répondit, enfin !
La voix enjouée et chaleureuse de mon amie, réchauffa mon cœur glacé par le chagrin.
- Coucou ma belle, alors tout se passe bien ?
- Layal ? réponds-moi s'il te plaît,
- Que se passe-t-il.
Tant d'attention de la part de ma meilleure amie, me fit éclater en sanglots. Et entre deux pleurs, je lui racontais toute mon histoire sans rien omettre. Pouvoir me confier, enfin, à une personne bienveillante, me fit réellement du bien d'ailleurs après ma confession, j'étais totalement « vidée ».
- Où es-tu ?
- Je ne sais pas où aller, à part mes parents, toute ma famille se trouve au Liban.
- Ecoute, je suis à Lisbonne, pour encore une semaine, j'ai un double des clés chez mes parents, Léo est à la maison, récupères-les et attends-moi à l'appart. Layal, nous allons trouver une solution, ma chérie ; reposes-toi et oublie tout le reste, ok ?
- Merci Lou, je n'ai pas les clefs de ma voiture, sinon j'aurais pu dormir dedans.
Mon amie m'interrompit violemment.
Tu es complètement folle ! Je préviens Léo à laminute.
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LAYAL AL-BAKKARI
RomancePourquoi personne ne m'écoute ? Je ne veux pas épouser mon cousin Naël, je ne veux pas d'un mariage forcé. Je veux juste célébrer le mariage de mon frère, ici, au Liban. Mais, par leur faute, j'ai dû fuir par une nuit d'été à Beyrouth, par leur faut...