Puis je courus à l'étage en prenant avec moi mon sac de voyage où se trouvait mes papiers, les bijoux de ma mère ainsi que la djellaba et le foulard qu'elle m'avait donné.
Merci maman de ne pas m'avoir laissé tomber, pensais-je. Pas question d'épouser Naël, il était mon cousin, et je ne m'imaginais pas du tout devenir sa femme. C'était vrai qu'il avait toutes les qualités qu'une femme pouvait espérer, il possédait sa propre entreprise de construction, il était attirant voire séduisant avec ce beau regard vert, son sourire aux dents parfaites et son corps athlétique mais il restait mon cousin et mon ami, enfin je le croyais.
Je pensais avec une certaine ironie, que je n'aurais même pas besoin de changer de nom de famille, nous avions le même. Toute ma vie, je devrais m'appeler AL-BAKKARI. Encore à notre époque, les femmes devaient accepter les décisions des hommes sans se révolter. C'était rageant !
J'étais Layal AL-BAKKARI, une jeune femme indépendante qui voulait vivre sa vie tout en faisant ses propres choix et ce même si elle les regrettait. J'en voulais à Naël de ne pas avoir tenu tête à son père.
Mais qu'importe, ce soir, lorsque tout le monde dormira, je partirai sans me retourner, j'avais pris ma décision, j'étais consciente que je montrais égoïste et que je devrais penser à mon père et à sa dette. Mais le sacrifice était beaucoup trop grand et je ne pouvais pas faire un mariage sans amour.
Naël, si seulement, je pouvais t'aimer tout serait tellement plus simple.
VOUS LISEZ
LAYAL AL-BAKKARI
RomansaPourquoi personne ne m'écoute ? Je ne veux pas épouser mon cousin Naël, je ne veux pas d'un mariage forcé. Je veux juste célébrer le mariage de mon frère, ici, au Liban. Mais, par leur faute, j'ai dû fuir par une nuit d'été à Beyrouth, par leur faut...