Bad boy [Wakasa x OC]

13 - Black Dragon

Shinichiro avait beau finir à terre, il se relevait encore et encore, le sourire aux lèvres et une lueur de défi dans le regard.

– Alors ? Ça y est ? C'est déjà fini ? Brailla-t-il en se redressant une nouvelle fois sous les regards stupéfaits des deux chefs de gang et de leurs hommes. Je suis encore debout je vous signale !

– Chef ! Cria un des hommes de Wakasa. Les flics ! Les flics arrivent !

Wakasa jura tout bas. Il se tourna vers Benkei.

– On se retrouvera, dit-il.

– Compte sur moi, répondit Benkei.

– On se tire ! Annonça le chef du Kōdō Rengo, imité un instant plus tard par le boss du Ragnarok.

– Fuyez pas bandes de lâches ! Gueula Shinichiro en essayant de les rattraper.

Puis il tomba à la renverse dans les bras de Takeomi qui le saisit avant qu'il touche le sol.

– Putain Shin... T'es cinglé mec, dit-il.

Les hululements des sirènes emplirent le parc. Ce furent les derniers sons que Shin entendit avant de perdre conscience.

La lumière lui brûla les yeux au travers de ses paupières et Shin voulut lever la main pour se protéger. Il ne réussit pas à faire le moindre mouvement, tout son corps semblait être une plaie.

– Putain... Grommela-t-il.

Une silhouette se pencha sur lui.

– Shin ? Shin ! Tu es revenu à toi !

Shinichiro reconnut la voix de Takeomi.

– Take ? Croassa-t-il. Je suis où ?

Les voix et les bruits autour de lui, lui apprirent qu'il se trouvait sans doute à l'hôpital.

– Tu es à l'hosto, lui dit-il. Les flics ont appelé une ambulance quand ils ont vu dans quel état tu étais.

Shin ferma les yeux pour rassembler ses esprits. Il se souvint du parc, des gangs, de Wakasa, de Benkei et du passage à tabac.

– Je suis pas beau à voir hein ? Dit-il.

Il réussit à lâcher un petit rire sans force.

– Ouais, lui dit Takeomi. C'est rien de le dire. Tu as la gueule défoncée. Mais tu t'en tires en un seul morceau, tu as eu de la chance.

– Tes petits vont bien ? Lui demanda Shinichiro.

– Oui. Haru a eu peur, mais il s'en remettra et Senju... c'est Senju.

– Tant mieux. Et toi ?

– Je vais bien... Grâce à toi.

Shin souffla.

– Dis pas de conneries, dit-il, j'ai rien pu faire...

– Tu as tenu tête aux deux plus grands chefs de gang du Kanto, le coupa Takeomi. C'est grâce à toi si je m'en sors avec des égratignures et si Haru et Senju sont indemnes. C'est aussi grâce à toi si personne d'autre n'a été blessé. Je dirais pas que c'est rien moi.

Shin releva la tête pour le regarder. Il était sérieux vit-il. Il se laissa retomber sur son oreiller, épuisé.

– Ils ont dit quoi les docteurs ? Demanda-t-il.

– Ils veulent te garder un jour ou deux, répondit Takeomi. Ils veulent être sûrs que ça va aller. Tu as pris quelques bons coups sur la tête. J'ai eu beau leur dire que ça risquait pas de te rendre plus cinglé que tu l'étais déjà, mais ils n'ont pas voulu m'écouter.