Bad boy [Wakasa x OC]

74 - Tu n'as pas osé ?

– Itterasshai mase goshujin sama !

(NDA : À bientôt Maître !)

Chiyo et Hana Chan s'inclinèrent ensemble pour saluer le client qui partait tandis que la porte du café se refermait sur lui. Toutes les deux retournèrent se remettre au travail.

Un jeune garçon à lunettes, installé dans un box à l'écart, fit un signe à Chiyo et elle le rejoignit.

Il lui avait fallu du temps pour apprendre à repérer ces gestes discrets que faisaient certains clients timides pour appeler les maids, mais depuis que Chiyo était devenue experte dans ce domaine, sa popularité n'avait fait que grandir. Ça, plus sa façon de rougir à chaque activité la leur rendait sympathique, ils avaient l'impression de se reconnaître dans cette jolie maid embarrassée.

Les garçons comme lui venaient dans les maid cafés pour discuter avec des filles. Les serveuses, avec leur sourire de façade et leur gentillesse contractuelle, leur semblaient plus abordables que les filles qu'ils côtoyaient tous les jours. Grâce à elles, ils reprenaient un peu confiance en eux et, lorsqu'ils repartaient, ils avaient fait le plein d'assurance.

– Que puis-je faire pour vous goshujin sama ? Lui demanda Chiyo avec un sourire rayonnant.

– Je me demandais Aka Chan, bafouilla-t-il, si tu accepterais d'écrire quelque chose sur mon omurice....

(NDA : Omurice, omelette au riz)

C'était une des activités favorites dans les maids cafés, inscrire un message demandé par le client avec du ketchup.

– Évidemment goshujin sama ! Répliqua Chiyo en s'emparant de la bouteille de ketchup. Que voudriez-vous que j'écrive ?

Le garçon détourna la tête, gêné.

– Je... voudrais que... tu marques... Je vous aime Yoshi... Yoshi, c'est... mon prénom.

Chiyo sourit, elle se pencha vers l'assiette.

– J'ai une meilleure idée goshujin sama, dit-elle.

Puis elle inscrivit à l'aide de la bouteille de ketchup :

Yoshi est un garçon merveilleux !

Le garçon vit le message et il remonta ses lunettes sur son nez, ému.

– Aka Chan, tu es fantastique ! Dit-il.

Chiyo se redressa.

– Ça n'est pas tout goshujin sama ! Dit-elle sentencieusement un doigt en l'air. Il ne faut pas oublier la formule magique !

Le garçon souleva ses lunettes pour s'essuyer rapidement les yeux.

– Tu as raison, dit-il.

– Tous les deux se mirent à réciter la formule inventée par le café tout en esquissant une petite chorégraphie avec leurs mains au-dessus de l'assiette : oishiku-nare, oishiku-nare, moe moe kyuun !!