Bad boy [Wakasa x OC]

63 - Rien que tu ne m'auras demandé

En sortant de la salle de bain, Chiyo découvrit un bas de jogging, accompagné d'un t-shirt à manches longues, posés près du lavabo. Wakasa avait rajouté un short puisque ses sous-vêtements étaient eux aussi mouillés.

Elle releva maladroitement ses cheveux avec un élastique qu'elle avait trouvé là et s'habilla.

Wakasa avait beau ne pas être particulièrement grand, Chiyo flottait dans ses affaires. Elle roula les jambes du pantalon sur ses chevilles pour ne pas marcher dessus et laissa tomber les manches sur ses mains. Le short dépassait de la ceinture du jogging, mais il était caché par le bas du t-shirt qui lui tombait jusqu'à mi-cuisse.

Après avoir examiné rapidement son reflet dans le miroir, elle le rejoignit dans le salon.

La pièce n'avait pas beaucoup changé depuis sa dernière visite. Le futon plié qui lui servait de canapé avait été remplacé par un vrai sofa et le poster de moto, au-dessus du lit, avait laissé la place à un panneau en liège recouvert de photos punaisées dans tous les sens. La table basse avec ses traces de verres était toujours là et l'uniforme qui était pendu sur le cintre était désormais celui du Black Dragon.

Chiyo s'avança et Wakasa releva la tête en l'entendant approcher. Il était assis sur le canapé, une serviette autour du cou. Lui aussi avait enfilé un bas de jogging sec, mais il était resté torse nu. Ses cheveux blancs retombaient en mèches humides sur son front et quelques gouttes de pluie s'accrochaient encore aux pointes.

– Ça va mieux ? Lui demanda-t-il.

Il se décala pour faire une place et Chiyo vint s'asseoir à côté de lui.

– Oui, merci, je ne savais pas que c'était possible d'avoir si froid...

Il tendit le bras et il l'attira contre lui.

– Viens là.

Chiyo hésita une seconde, avant d'aller se blottir contre sa poitrine. Son torse était si chaud qu'elle avait la sensation d'être collée à un radiateur. C'était agréable, surtout avec la pluie qui continuait à tomber avec force dehors. Elle ferma les yeux et savoura la proximité de son corps et le parfum viril de sa peau.

Je l'aime... Songea-t-elle.

Son cœur se serra à cette pensée.

Refusant de s'y abandonner, elle releva les pieds sur le canapé et les replia sous elle pour mieux profiter de sa chaleur.

Si notre histoire ne doit pas durer, alors je veux profiter à fond des instants comme celui-ci.

– Je suis désolée Chi, lui dit-il, la coupant dans ses pensées. C'est de ma faute si tu t'es retrouvée trempée.

– Ça n'est pas de ta faute... Souffla-t-elle, les yeux clos. C'est la faute de la pluie.

Elle était trop bien pour avoir envie de bouger.

– Sauf que si j'avais été plus malin, reprit-il, On aurait pris le train ensemble.

– Pas envie de prendre le train avec ma tête... Marmonna-t-elle.

Il rit. Chiyo se sentait sur le point de s'endormir. Elle était si bien, là, contre lui, la sensation de son corps contre le sien était si agréable que plus rien d'autre ne comptait à ses yeux.

Je pourrais rester là pour toujours, se dit-elle.

Soudain, elle se redressa vivement.

– Il faut que j'envoie un message à ma mère ! Dit-elle.

Elle se leva sans attendre sa réaction et gagna son sac qu'elle avait laissé dans l'entrée. Heureusement, la pluie n'avait pas eu le temps de pénétrer à l'intérieur et ses affaires étaient intactes. Elle sortit son téléphone de la petite poche, sur le côté, et tapa rapidement un sms avant de le ranger.