Le lendemain, Chiyo fut de retour au club pour travailler comme entraîneuse sportive.
Ses débuts ne se firent pas sans mal. L'idée de donner des conseils à des hommes qui faisaient presque parfois deux fois sa taille la mettait mal à l'aise et, les premières semaines, elle passa son temps à se tourner vers le vieux coach pour quêter son soutien ou son approbation.
Wakasa et Benkei, à qui cela n'avait pas échappé, se chargèrent de faire disparaître sa gêne. Tous les deux traînaient la plupart du temps au club désormais et, un jour que Chiyo se tournait à nouveau vers le banc où se tenait l'entraîneur pour savoir si l'exercice qu'elle avait proposé était le plus adapté, Waka minauda à mi-voix.
– Maman... Je me rappelle plus comment faire mes lacets...
Chiyo l'entendit et il dut éviter le coup de pied qu'elle lui envoya.
– Doucement Chi ! Lui dit-il. Tu es encore blessée !
Benkei et lui s'échappèrent en riant, Chiyo sur les talons. Ce fut le début de plaisanteries sans fin. Chaque fois qu'elle faisait mine de regarder du côté de l'entraîneur avec une expression indécise, l'un ou l'autre prenait une voix aiguë pour geindre avec des mimiques.
Leur acharnement eut raison de ses hésitations et, bientôt, Chiyo n'eut plus besoin des conseils du vieil entraîneur que de loin en loin.
Elle n'aurait pas dû s'en faire. La série de victoires qui l'avait menée si près du sommet était encore fraîche dans les esprits et même les boxeurs les plus aguerris s'accordaient à reconnaître son talent.
Naïvement, Chiyo s'imaginait qu'elle serait plus à l'aise avec les femmes qui avaient rejoint le club ces derniers mois. Mais elle se trompait lourdement. Il ne lui fallut en effet pas longtemps pour s'apercevoir que la majorité d'entre elles ne venaient là que pour poser en tenue de sport moulante. Rares étaient celles qui avaient réellement l'intention de transpirer.
Après avoir envoyé promener une de ces énièmes bimbos aux courbes plantureuses qui avait fait semblant de lui demander conseil pour se rapprocher du boxeur de son choix, Chiyo retourna s'occuper de Senju.
La petite sœur de Takeomi était une bouffée d'oxygène pour elle. Toujours enthousiaste et de bonne humeur, la fillette de huit ans progressait à une vitesse ahurissante. Il suffisait de lui montrer un mouvement une seule fois pour qu'elle soit capable de le reproduire parfaitement quelques heures plus tard.
Wakasa et Benkei n'avaient pas manqué de le remarquer eux aussi et Senju était très vite devenue leur mascotte.
– Elle a réussi à tenir tête à un boxeur pro ! S'exclama un jour Waka à Takeomi qui était venu chercher la petite.
Ce dernier ne répondit pas, il ne l'écoutait qu'à demi. Depuis quelque temps, il avait de plus en plus souvent la tête ailleurs. Chiyo n'avait pas besoin d'en demander la raison aux garçons, elle la connaissait parfaitement. Shin leur avait annoncé sa décision de dissoudre la première génération du Black Dragon, comme il disait, juste après la remise des diplômes pour laisser la place à leurs cadets.
– Moi ça me semble normal, fit remarquer Benkei alors qu'ils étaient allés boire un verre à la fermeture du club. On a passé l'âge de jouer aux bōsōzokus.
– Et on a l'âge de quoi maintenant ? Demanda Waka.
Benkei haussa les épaules.
– De se poser, de trouver un job... Ce genre de choses, dit-il.
Contrairement à Shin, tous les deux n'avaient toujours aucune idée de ce qu'ils allaient faire après le lycée et lorsqu'on leur posait la question, ils répondaient invariablement qu'ils allaient trouver un travail sans plus de précision. Chiyo les soupçonnait de ne pas savoir eux-mêmes quoi faire de leur avenir et de ne même pas s'en soucier.
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Bad boy [Wakasa x OC]
Fanfic[Terminée] ➤ Prochainement sur Ao3 - Pouick_Pouick 𝗪𝗮𝗸𝗮𝘀𝗮 𝗜𝗺𝗮𝘂𝘀𝗵𝗶, 𝘂𝗻 𝗴𝗲𝗻𝘁𝗶𝗹 𝗴𝗮𝗿ç𝗼𝗻 ? 𝗧𝗼𝘂𝘁 𝗹𝗲 𝗺𝗼𝗻𝗱𝗲 𝗻'𝗲𝘀𝘁 𝗽𝗮𝘀 𝗱𝗲 𝗰𝗲𝘁 𝗮𝘃𝗶𝘀.... Les images et les personnages ne m'appartiennent pas en dehors de mon...