Mark, Jean, Billy et Andréa se précipitèrent vers l'écran. Ils restèrent pétrifiés devant le visage qui s'y affichait. Un homme au visage pâle et étroit, aux cheveux longs et gras, noirs comme l'ébène. Son visage était marqué par de nombreuses cicatrices. Mais ce qui glaçait le sang, c'était son regard. Ses yeux gris acier semblaient vous transpercer l'âme. Même sur la photo, on avait l'impression qu'il vous dévorait des yeux. Et il souriait. Pas un sourire gêné ou timide, comme on en voit souvent sur les photos d'identité. Non, un sourire de prédateur. Quand Andréa vit son visage, elle eut l'impression de recevoir une décharge électrique. Ses mains se mirent à trembler et elle recula lentement, jusqu'à tomber sur une chaise. Elle regarda le dossier qu'elle tenait dans ses mains et réalisa avec horreur qu'il s'agissait du même homme que sur l'écran. Les autres la rejoignirent, inquiets de son état. Billy prit le dossier et lut le rapport de l'hôpital. Homme de 45 ans, origine américaine, cause du décès : abattu par les forces de l'ordre. Heure du décès : 3h03. Billy passa le dossier à Mark avec un air grave. C'était donc un criminel. Mais quel genre de criminel ? Mark demanda à Antoine d'ouvrir le dossier complet de l'homme en question.
Antoine hésita un instant. L'homme avait apparemment été recherché par toutes les polices du pays et Antoine se demandais s'il voulait vraiment en connaître la raison. Voyant son hésitation, Philippe le poussa doucement et se mit à pianoter sur les touches du clavier. Un instant plus tard, plusieurs dossiers s'affichèrent mais ils nécessitaient tous un mot de passe. Philippe se tourna vers Mark et lui annonça qu'il lui faudrait un moment avant de pouvoir accéder aux fichiers confidentiels.
Billy réfléchissait. Ce type lui disait quelque chose mais il n'arrivait pas à le situer dans sa mémoire. Pourtant, quand il avait vu son portrait, une angoisse terrible l'avait saisi. Et il n'était pas le seul apparemment.
Andréa avait l'air de nouveau nauséeuse et refusait de regarder de nouveau la photographie de l'individu. Ses mains tremblaient toujours sans qu'elle ne sache d'où lui venait ce sentiment de terreur intense.
Philippe était toujours occupé à trouver un moyen de déverrouiller les dossiers. Pendant ce temps, Mark épluchait un peu le rapport du médecin légiste. L'homme se nommait Robert Phillips. Le rapport du médecin légiste décrivait évidemment les blessures par balles issue de la tentative d'arrestation de l'individu. Cependant, il avait noté quelques détails plutôt troublant comme certains tatouages sur le torse et les bras du prévenu. Des symboles bizarres que le légiste n'était pas parvenu à identifier. Il constata aussi que l'homme avait été récemment brûlé au visage, certainement avec un liquide corrosif quelconque et que ses yeux avaient subit des dégâts importants. Il constata également des cicatrices plus ancienne qui pouvait faire penser à une scarification volontaire, mais sans conviction réelle, n'ayant pas les antécédents psychiatriques du mort sous la main. Il clôtura donc son dossier par une mort par balles au niveau du thorax.
Billy, pendant ce temps, était parti voir si Sylvia se portait bien. Il était rentré dans la chambre et avait vérifié les constantes de la pauvre femme. Son pouls était toujours faible mais elle avait l'air de tenir le coup, malgré une perte de poids qui devenait inquiétante. Ses membres étaient couverts d'hématomes et de coupures. Il changea la perfusion et la remplaça par une poche pleine. Il demanda à Jean s'il voulait profiter pour faire la toilette de son épouse. Andréa proposa de l'aider et Jean lui en fut reconnaissant. Bien qu'il fût malheureux de ce qui arrivait à sa femme, il en avait peur également.
Ils montèrent donc et en profitèrent pour laver Sylvia et changer les draps du lit. Ceci fait, Andréa s'assit un instant auprès de cette femme et tenta de rentrer en communication avec elle. Elle sentait qu'elle n'était pas loin mais elle semblait se cacher dans un endroit où elle n'aurait pas à faire face à la chose qui la détenait.
Au moment où Andréa allait se lever, Sylvia papillonna des yeux et attrapa la main d'Andréa. Celle-ci se retourna doucement et fut heureuse de constater que Sylvia était revenue à elle. Elle n'arrivait pas à prononcer de mot mais elle semblait consciente de son environnement.
Jean, voyant sa femme enfin réveillée, se précipita sur elle et l'enlaça dans ses bras.
–Sylvia, enfin ! Je croyais t'avoir perdue pour toujours ! J'ai eu si peur, mon amour !
Sylvia murmura quelque chose mais Jean ne comprit pas et se pencha vers la bouche de sa femme. Ce qu'il entendit fit glisser un froid le long de sa colonne vertébrale.
Il reposa Sylvia doucement et lui demanda :
-Tu en es sûre ? Comment ?
Mais Sylvia était encore très faible.
Andréa intervint et proposa à Jean de préparer un bol de soupe pour sa femme pendant qu'elle resterait à ses côtés.
Jean, encore déboussolé, sortit de la chambre pour se rendre dans la cuisine et annoncer la bonne nouvelle au reste de l'équipe.
Andréa se tourna sur Sylvia et tenta de communiquer de nouveau avec elle.
Sylviafixait Andréa avec un regard terrifié, essayant de lui transmettre des imagesmentales. Andréa capta soudain les visions de Sylvia et se leva d'un bond,quittant la chambre en courant. Elle rejoignit Mark et Billy dans le salon etleur dit d'une voix tremblante : -On a un gros problème, les gars ! Un problèmeénorme !
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La prison de verre - Derrière Le Miroir
TerrorMichaël Blanchart, adolescent français doit quitter la France avec sa famille pour vivre en Belgique dans un petit village reculé de la région binchoise. Dès son arrivée dans la maison de son grand-père, une sinistre maison de corons, des phénomènes...