Chapitre 12

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Des semaines sont passées à regarder chaque coin de rue, à analyser chaque situation. Il ne viendra pas cette fois.
Un soir, en rentrant après mes cours, quelqu'un m'attrape par derrière et me pose un coton sur le nez et la bouche. Ethan...
Je me réveille, je ne sais pas combien de temps sont passés. Je suis dans une pièce sombre. C'est différent de l'ancienne maison, c'est plus moderne. J'entends des pas approchés, la porte s'ouvre, mais ne grince plus. Une ombre se tient devant moi.

— Ethan...
— Ril ...
— J'ai attendu des semaines.
— Je t'ai dit que je ferais à ma manière.

Il porte son masque. Il me détache, je me lève, je suis encore sonnée. Il me retient de tomber.
Il m'emmène dans une autre pièce, une chambre qui a l'air spacieuse. Mes pieds ne cognent pas à chaque coin de meuble, il me fait asseoir sur le lit.

— Tu attends quoi de moi Ril?
— Bande-moi les yeux.
— C'est ce que tu veux?
— Oui.

Il récupère un foulard, me bande les yeux. J'entends enlever son masque. Je me lève du lit. J'avance à tâtons, il me réceptionne.

— Et maintenant ?
— Embrasse-moi.

Il souffle. Il ne veut pas, je baisse la tête . Il la soulève, et plonge sur mes lèvres.
Je sens mes poumons se gonfler d'air.

— Pourquoi tu nous fais ça? Je t'avais dit de m'oublier.
— Ethan tu es dans ma tête, quand je m'endors je t'imagine entrer et t'allonger près de moi.
— Je ne suis qu'un «  monstrueux psychopathe »

Je prends l'initiative de l'embrasser, il se détache de moi.

— Tu m'as remplacé?
— Je n'aurais pas dû accepter de te revoir!
— Je t'ennuie ...
— Ferme-là bordel!

Je le tire vers moi. Je pose mes mains sur son visage, il se laisse faire. Il me porte et me pose sur le lit.

— Tu veux quoi de moi ?
— C'est toi que je veux.
— Je t'ai dit que c'est impossible.
— Je crois que je t'aime...
— Ne dis pas ça putain...
— Je t'aime Ethan.
— Comment tu peux aimer un psychopathe!
— Je t'aime.
— Ferme-là!

Il fait les cent pas dans la chambre.
Je m'allonge sur le lit et recule jusqu'à l'autre bord. Il ne bouge plus.

— Tu vas me rendre dingue!

Je ne dis rien, je le laisse se calmer. Je sens le lit s'affaisser. Il s'allonge et met ma tête sur son cœur, il me caresse la tête.

— Ça n'aurait jamais dû finir comme ça bébé.
Il tourne sa tête vers moi, enlève le bandeau.
— Non Ethan, je ne veux pas que tu remettes ton masque.
— Chut!

Il m'enlève le masque, il fait sombre, mais il a allumé une petite bougie. Je me relève pour essayer d'apercevoir ses traits. Il n'y a pas assez de lumière, mais j'arrive à voir la forme de son nez, de ses lèvres, ses yeux ont l'air d'être clairs.

— Tu m'obsèdes Ethan.
— Je t'ai dit, oublie-moi, je ne serai jamais quelqu'un de normal.
— Soit juste toi pour cette nuit.
— Tu vas le regretter, préserve-toi pour quelqu'un qui en vaut la peine.
— C'est de toi que j'ai envie.
— J'aurais dû t'exploser le crâne !

Et il se jette sur mes lèvres, passionnément.
Il me bascule en dessous de lui, il se place entre mes cuisses. Je lui retire son t-shirt, il porte toujours son collier. Je lui griffe le dos. Il m'enlève le t-shirt, puis ma jupe. Il déboutonne son jeans, le jette par terre. Il me caresse, m'embrasse. Il parcourt toutes les parties de mon corps. J'ai l'impression de suffoquer. Il descend jusqu'entre mes cuisses, m'embrasse . J'ai trop chaud. Il remonte jusqu'à mes seins, retire ma culotte. Je lui enlève son boxer. Il me mord la lèvre et je perds le fil.
Il introduit un doigt,  fait des mouvement de va-et-vient, je gémis, deux doigts,  je gémis encore plus fort. Il se positionne entre mes cuisses, il me pénètre, doucement, il s'arrête, puis effectue de légers mouvements , et augmente la cadence.
Il m'embrasse les lèvres, le cou, il soulève légèrement les fesses, il s'introduit en moi, de plus en plus rapide . Il vient de me donner mon premier orgasme.

— Ethan, Ethan.
— J'aime quand tu cries mon nom bébé.
Quelques secondes après, il jouit en moi.

— April, tu me rends dingue!
D'une voix essoufflée.

— Moi aussi.
— Ne cherche plus après moi!

Il se retire.

— Tu prends la pilule?
— Non, c'est ma première fois.
— Putain April! A vingt ans,  tu es censée prendre un contraceptif!

Il se dirige vers la salle de bain et je me mets en boule. Je pleure. Je m'attendais à quoi de lui, il est égal à lui-même. Il finit par sortir de la salle de bain.

— Va te doucher!
Je hoche la tête.

— Ne recommence pas tes gamineries.
— Laisse-moi!
— Je t'ai dit putain, que je ne suis pas fait pour toi! Si tu attends de moi que je te câline après t'avoir baisé, ça n'arrivera pas.
— Tais-toi Ethan!

Il vient de mon côté, me tire du lit. Il me ramène à la salle de bain, lâche l'eau sur nos deux corps.

— Je vais te faire du mal. N'essaye plus de me retrouver.

— Tu es dans ma tête, c'est ta faute!
Tu es entrée dans ma vie! Tu m'as enlevé tous mes repères, je n'ai que toi!

— Tu couches avec un cinglé? Tu es pathétique.

Il me laisse là sous la douche, à hurler de douleur.
Je reste longtemps sous l'eau. Je n'ai plus aucune larme. Je sors de l'eau, ramasse mes vêtements et m'habille. Ethan entre, me tend quelque chose, un verre d'eau!

— Avale!
— Qu'est-ce que c'est ?
— La pilule du lendemain.

Je l'avale. Une fois que c'est fait, il me dit de me tourner. Il pose un coton sur mon nez et bouche, et je sombre.
Quand je me réveille, je suis dans mon lit.
C'est trop douloureux, je crie ... Je suis en état de choc. Je refais sans cesse cette nuit.

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