CHAPITRE 03 - LA NUIT DE NOTRE RENCONTRE

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« When you had not touched me yet, Take me back to the night we met »
The Night We Met – Lord Huron

- Noam -

Mon insomnie avait raison de moi, j'étais sur le point d'entrer dans un sommeil profond, jusqu'à ce que des gloussements insupportables se sont mis à retentir dans le couloir.

Je fus surpris en ouvrant la porte de ma chambre de découvrir trois gars complètement alcoolisés.

- Eliott tu t'envoles ! Hurle le brun assis à même le sol.

Ils vont réveiller tout le campus s'ils restent ici.

- Axel ferme là ! Chuchote celui qui semble être le plus sobre des trois.

Axel, Axel où ai-je déjà entendu ce prénom ? Oui, ça me revient, il est censé être mon colocataire de chambre. Je dépose mes yeux sur lui, il paraît réellement ivre. J'ignorais que mon colocataire était un ivrogne. Pourtant dans la chambre il y avait des banderoles de hockey sur glace, les sportifs aussi peuvent être aussi pitoyables.

- Excuse-moi, Blondinet ?

Je reprends mes esprits, je pense que mon interlocuteur a dû m'appeler plusieurs fois en distinguant l'expression que forme son visage.

- Moi ?
Je m'assure qu'il s'agit bien de moi, il m'a appelé Blondinet ?

- Oui, toi. Axel est ton colocataire, est-ce que tu peux l'aider à rejoindre son lit s'il te plaît.

Je suis abasourdi, je tombe sur trois alcooliques qui sont incapables de se débrouiller tout seul. Je soupire malgré moi, et je passe mon bras derrière l'épaule du prénommé Axel pour le raccompagner dans la chambre.

- Wow, tu es qui toi ? Me demande Axel sans baisser le ton de sa voix.

- Ton nouveau colocataire, ravi de te rencontrer dans des circonstances qui ne te mettent pas en valeur. Je dis de façon dégager.

J'entends un rire étouffé après ma phrase démesurée, je cherche du regard la source de ce rire. Il n'est pas difficile de comprendre que le coupable est ce grand brun qui ramène son ami dans sa chambre.

Je l'ignore en me préoccupant de mon colocataire - que je viens de rencontrer. Il commence à s'endormir sur moi, c'est une sorte de montagne de muscle ? Je vais terminer comprimé s'il s'effondre. Avec mon corps, je ne tiens pas deux minutes.

Par chance j'atteins son lit avant qu'il ne s'écroule, je l'allonge sur celui-ci et il marmonne quelques mots incompréhensibles.

Dans la précipitation je n'ai pas pu fermer la porte de la chambre. Je me masse l'épaule sur laquelle mon colocataire s'est reposée, puis je vais refermer la porte de la chambre. En me dirigeant vers celle-ci je jette un coup d'œil à la chambre d'en face.

Celui qui m'a appelé Blondinet et qui paraît le plus sobre sort de la chambre avec un sac à dos sur l'épaule. Il a l'intention d'aller quelque part alors que le soleil n'est même pas levé ?

- Tu ne devrais pas sortir avec de l'alcool dans le sang.
Il relève la tête ahuri de m'avoir entendu lui adresser la parole.

- Euh, Excuse-moi ?

Je fronce les sourcils face à la réponse qu'il me donne, pourquoi ai-je soudain l'impression d'avoir dit quelque chose qu'il ne fallait pas ?

- Tu n'as pas bu avec tes amis ? Je demande.

- Non. Je les ai trouvés là.

Je me sens soudainement idiot, je l'ai pris pour l'un d'entre eux alors qu'il voulait simplement les aider. Je ne réponds plus rien, rongé par l'embarras. Le regard de mon interlocuteur ne m'aide pas.

Les mots que tu m'as laissésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant