CHAPITRE 29 - ETOUFFEMENT

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« Holding you until you fall asleep »
K. – Cigarette After Sex

- Silas –

Une silhouette masculine et imposante me fait désormais face, je ne parviens pas à faire de rapprochement avec ce visage neutre que possède l'homme.

Ma mère parvient à me rejoindre afin d'accueillir l'homme dans de meilleurs conditions que les miennes.

- Bonsoir, vous avez besoin d'aide ? Demande ma mère sur la défensive.

Je m'apprête à quitter l'entrée principal de la maison, mais lorsque mon regard rencontre le corps immobile de Noam, je reste stoïque un instant.

Celui-ci respire de plus en plus vite, le regard perdu, fixé sur l'inconnu.

- Je souhaite parler à Noam, je sais qu'il est ici. Annonce l'homme.

La détresse de Noam ne me laisse pas indifférent, cet homme n'est pas n'importe qui.

Ma mère cherche Noam du regard alors que celui-ci s'avance prudemment vers la sortie.

- Eh Noam, tu es sûr de ce que tu fais ?

- Je vais juste lui parler.

Je n'en ai pas envie, rien ne paraît sain, tout crie à un potentiel danger, et pourtant, je le laisse faire, je ne suis personne pour l'en empêcher.

Je reste à une distance raisonnable du duo, je ne souhaite pas qu'il se sente oppressé, mais je veux qu'il sache que je suis tout près de lui, qu'il n'a pas à avoir peur.

- Comment tu sais que je suis là ? Demande Noam.

- Je me suis renseigné. Répond la voix grave de l'homme.

- Pars. Lance-t-il froidement.

Un silence s'en suit sans que personne ne poursuive.

- J'étais sincère quand j'ai dit vouloir ta présence chez moi.

- Alors je te dis sincèrement que je ne veux pas.

Je ne comprends pas un piètre mot de leur conversation, l'homme ne semble pas être aussi inconnu qu'il n'y paraît.

Il connait Noam. Je prends rapidement conscience que je ne connais que très peu sa vie.

Je ne connais pas réellement Noam Walker.

- Je suis désolé Noam, je sais que je n'ai pas bien agis, tu me rappelles tellement ta mère, mais...

Le visage de l'inconnu se déforme, comme une rage intense, une colère noire le traverse. J'hésite un instant à intervenir tant son visage s'assombris.

- Il a fallu que cette salope parte baiser un autre homme pour finir en cloque !

- Quoi ?

- Tu lui ressembles trait pour trait Noam, et ça me rappelle à quel point j'étais fou de cette femme avant qu'elle me largue pour un toxico.

- Alors...tu...tu n'es pas mon père. Il annonce le visage neutre.

- Tu pensais vraiment que je l'étais ? Ta véritable famille ne peut pas t'approcher Noam. Il y a des documents qui interdise le contact. Ta famille d'accueil a été assez débile pour accepter ma présence sous prétexte que j'étais ton père, il a fallu les supplier et falsifié quelque documents et le tour est joué.

Noam recule sous le choc de cette information. Je parviens à le maintenir en place en prenant délicatement ses épaules.

- Pourquoi ? Pourquoi avoir fait tout ça ?

Les mots que tu m'as laissésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant