CHAPITRE 13 - AIDE ET CAUCHEMAR

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« Let the fear you have fall away, I've got my eye on you »
Yes to Heaven - Lana del rey

- Noam –

Mon sommeil est perturbé par des voix provenant du couloir sombre dans la maison familiale dans laquelle je réside.

Du haut de mes 14ans, ma curiosité me pousse à trouver la source de mon réveil indésirable.

Le fait que ma chambre soit ouverte m'amène à distinguer deux silhouettes dans l'obscurité.

Je pense premièrement à un cauchemar, mes pieds rampent sur le sol en bois de ma chambre.

- On ne peut pas garder un gamin asthmatique !

Mon corps se fige, je suis conscient que ces mots me sont prodigués.

Je ne parviens plus à bouger le moindre muscle. Je suis comme condamné par ma curiosité qui souhaite entendre cet échange.

- Je comprends, mais Isabelle l'aime bien. Répond une voix grave.

- Notre fille ne devrait pas empiéter sur notre décision elle a 12ans on pourra trouver quelqu'un d'autre pour qu'elle ne s'ennuie pas.

Ils se fichent de mes sentiments ou de mon existence. Ils ne veulent plus de moi. On m'abandonne. Encore.

Qu'est-ce que j'ai bien pu faire de mal ?

Je veux simplement une famille, je ne demanderais rien d'autre, juste...une famille aimante...

- Mon cœur, on a découvert son asthme quand il avait 10ans, on le savait et on a fait avec. Annonce la voix masculine.

- Ça s'est empiré ! Son asthme est de pire en pire et perturbe nos nuits et celle d'Isabelle ! Je vais commencer à devenir folle !

Alors que ma respiration devenait haletante, irrespirable. Les deux silhouettes me firent subitement face. Leurs yeux brillaient dans la lueur de la nuit, et j'en décelais de la haine.

Une volonté de me voir disparaître, leurs regards.

Pourquoi est-ce qu'ils me regardent comme-ça ?

Leurs pupilles deviendraient presque rouges et plus intenses encore.

J'ai peur.


Je me réveille soudainement au dortoir. Je me redresse en constatant que mes vêtements me collent à la peau.

Axel est assis en tailleurs sur son lit en défilant sur son téléphone.

La lumière jaunâtre que procure la lampe sur sa table de chevet me rassure autant qu'elle me couvre de honte.

- Tu fais souvent des cauchemars non ?

La voix d'Axel brise quelque chose en moi, comme s'il venait de piétiner sur mon intimité, sur un côté vulnérable.

- Tu as des problèmes de sommeils à cause de ton asthme non ? Il ajoute.

- Axel ! S'il te plaît ! Juste, un peu de silence.

Ma tête bourdonne, je serai prêt à m'arracher les cheveux suite à cette sensation désagréable.

Axel a cessé immédiatement d'énoncer le moindre mot.

Ça fait longtemps que je n'ai pas rêvé de cet épisode de ma vie. J'aurais aimé tout oublier.

Ma respiration devient allaitante, une crise me parvient. Je prends ma Ventoline et j'établis la procédure que j'ai inculqué un nombre incalculable de fois dans ma vie.

Les mots que tu m'as laissésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant