CHAPITRE 23 - UN COEUR POUR DEUX

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« Oh I love it and I hate it at the same time »
Daylight – David Kushner

- Axel –

La lumière du soleil me réveille instantanément, les souvenirs de la veille surviennent, c'était sans doute la meilleure soirée de ma vie.

J'ai embrassé Eliott. J'ai embrassé Eliott Torres.

Je ne cesserais jamais de me questionner sur la réalité de cette soirée. C'était irréel, le fait d'y repenser me procure ce sentiment de joie que je découvre petit à petit.

On appelle ça l'amour entre autre. Je n'avais jamais ressenti un sentiment aussi fort que celui-ci.

Je récupère mon téléphone et celui-ci affiche un appel manqué de la part d'Eliott, il m'a laissé un message sur ma messagerie et rien que cette information me rend sans doute le plus heureux.

Je souris probablement bêtement en me précipitant sur le message qu'il m'a laissé, le fait d'entendre sa voix me procure une excitation soudaine.

J'apporte le téléphone à mon oreille et mon sourire se fane.

- Axel ? J'ai tellement mal, pourquoi tu n'es pas là ? J'ai un autre souhait pour ce soir, je crois que j'ai envie de m'en aller très loin, vraiment...très loin.

Qu'est-ce que c'est que ça ?

Je l'écoute en boucle cherchant la moindre information qui pourrait m'éclairer, je tente de l'appeler à plusieurs reprises, seul son répondeur me fait l'honneur de répondre.

Qu'est-ce qu'il veut dire par « je veux m'en aller très loin » ?

Une pensée sombre me traverse l'esprit, mais mon inconscient n'est pas capable de concevoir la possibilité de cette option.

S'il lui est arrivé quelque chose, je serais probablement incapable de me le pardonner, jamais.

Je descends les escaliers de ma résidence, ma mère est au téléphone tandis que mon père se prépare une tasse de café.

L'ambiance est tellement étrange. Je ne peux pas rester ici sans rien faire, je veux m'assurer de l'état d'Eliott, je veux le voir.

- Maman ?

Je demande doucement, elle lève sa main pour m'inciter au silence concentrée par les mots qui lui sont adressés au téléphone.

Ses lèvres se meuvent articulant deux mots que je comprends facilement. « Habille-toi »

Je lance un regard à mon père cherchant le moindre indice, mais celui-ci me répond d'un mouvement de tête afin que je suive les instructions de ma mère.

Je déteste savoir qu'il se passe quelque chose sans posséder aucune information sur le sujet.

Après une douche rapide et des vêtements propres ma mère me rejoint à l'entrée de la maison son sac à main sur l'épaule.

Elle ne prononce aucun mot accentuant davantage mon stress sur la situation. Je ne peux pas supporter ça plus longtemps.

- On va où ?

- On va voir Eliott. M'annonce-t-elle en ouvrant la porte de la maison.

À cet instant j'ignore si je dois me réjouir ou m'inquiéter, une question que je refuse de poser tourne en boucle dans mon esprit, je prends une grande inspiration et demande :

- Il va bien ? Il est où ?

On entre dans la voiture et avant que ma mère ne démarre elle répond à ma question qui demeurait sans réponse.

Les mots que tu m'as laissésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant