CHAPITRE 14 - SOMMEIL ÉVEILLÉ

3.4K 156 119
                                    

« No one Ever makes me feel a way, you make me feel »
How u make me feel – dj gummy bear

- Silas –

Noam est tombé malade, j'en suis persuadé, il a de la fièvre. Au moment où j'ai posé ma main sur son front, il brûlait, il était également sous l'emprise d'un relâchement au niveau des muscles.

Lorsque j'ai aperçu des larmes déverser ses joues, mon cœur s'est rétracté, j'ai pu voir dans ses yeux un sentiment nouveau, la tristesse.

Alors que j'attends toujours une réponse pour l'aide que je viens de lui proposer, ses yeux bleus emplis de larmes m'examinent.

Il lâche un long soupire.

- Aide moi à aller mieux s'il te plait.

Sa voix se brise, comme s'il savait que demander de l'aide était inutile. Je vais l'aider à s'allonger sur son lit.

Je sors de la pièce pour récupérer le carton de médicaments que ma mère m'a fournit. Je lui avais communiqué le fait que c'était inutile d'avoir autant de médicaments dans un gros carton.

Il faut croire que finalement c'est utile. Je retrouve sur mon bureau un carnet que j'avais ramassé sur le sol il y a déjà quelques jours.

Noam l'avait fait tomber en me fuyant comme un virus qu'il ne voulait pas attraper.

Je n'ai jamais eu la possibilité de lui rendre.

Je récupère les médicaments et son carnet que je dépose dans le carton, puis je retourne dans sa chambre.

En arrivant dans sa chambre, je pose l'énorme boite en carton sur son bureau et je sors tout ce dont j'ai besoin.

Je prends sa température, puis je lui prépare un verre d'eau avec les cachets qu'il doit ingérer.

Il prend les médicaments sans rien dire, il affiche une grimace une fois avalé puis il s'allonge à nouveau.

- Est-ce que tu veux que je prévienne tes proches ? Tes parents ?

Il tourne sa tête de gauche à droite refusant catégoriquement. Puis dans un long silence il ajoute :

- Je n'ai pas vraiment de parents, ma mère m'a abandonné à la naissance.

Mon souffle se coupe devant cette révélation. Pendant tout ce temps, il n'avait personne sur qui compter, il n'avait personne.

Je pensais qu'il avait un mauvais comportement en grandissant en tant qu'enfant unique.

Mais finalement, Noam ne possède aucune famille, je ne peux même pas imaginer ce qui se passe dans la tête de quelqu'un qui a grandi sans amour parental.

- Je suis désolé, je ne savais pas que-

- C'est bon.

Il hausse simplement les épaules en fixant sa lampe sur sa table de chevet qui éclaire l'entièreté de la pièce.

- Ça fait quoi d'avoir une famille ? Il me demande d'une voix faible.

Ses yeux n'osent pas se poser sur moi, il est vulnérable et il le sait.

- Et bien, c'est...c'est magique. (Je n'ose pas poursuivre mes propos) Avoir une famille c'est pouvoir partager des moments inoubliables, c'est recevoir de l'amour et de l'attention, être à l'écoute en cas de besoin.

Je souris bêtement en pensant aux souvenirs que j'ai pu créer avec ma famille, mais quand je regarde ce petit blond en face de moi, il semble complètement perdu par mes propos.

Les mots que tu m'as laissésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant