Deux jours passèrent et leur plan pour s'enfuir fut mît en doute par une attaque de Griffeur la nuit. Ils se cachèrent alors mais trop de leurs amies perdirent la vie, sans que personne n'ait pu rien faire.
Cependant, bien que fragilisé, leur projet n'était pas abandonné. Avant de partir, Joan se dirigea vers l'enclos des animaux et constat que Este, le cochon, mangeait. Elle l'appela et l'animal vint la rejoindre.
- Je vais partir, tu sais, Este.
Évidemment, comme toujours, personne ne lui répondit.
- Tu vas me manquer terriblement. Tu as été la meilleure amie possible.
La jeune fille caressa du bout des doigts la tête d'Este, qui lui jeta un regard, comme si, quelque part, au fond d'elle, elle comprenait.
Dès le matin, les jeunes filles et Aris se mirent en route. Toutes se battirent alors contre les Griffeurs qu'ils croisaient dans le Labyrinthe, arrivant ensuite face à une porte qui demandait un code avec des chiffres. En combattant, les filles essayèrent de trouver ce dernier et ce furent les Coureuses qui comprirent qu'ils s'agissaient de l'ordre des sections du Labyrinthe.
Une fois la porte ouverte, les jeunes filles et Aris entrèrent dans le couloir qui s'offrait à eux. Sur leur passage, les lumières leur montrèrent le chemin, et devant la porte qui s'affichait devant eux, le panneau "EXIT" demeurait.
- C'est magique, j'adore, murmura Joan, avec un rire.
- Déconne pas, j'ai l'impression qu'on s'est moqué de nous, grommela Hariet.
- Un peu, mais vaut mieux en rire.Sonya leur ouvrit la porte, aidée par Rachel, une autre des Brocardes, et tous passèrent, découvrant alors ce que Joan qualifia pour elle même de mise en scène. Des corps de soldat se trouvaient sur le sol, comme si une attaque avait eu lieu. Avec des exclamations de surprise et de dégoût, le groupe continua d'avancer jusqu'à arriver dans une salle de réunion vitrée, où un clavier les attendait patiemment. Rachel appuya dessus et une vide se mit en route. Joan la reconnut tout de suite : Ava Paige, celle qui surveillait tout de loin alors que ses amis et elle grandissait dans les couloirs du WICKED. Son discours ne l'intéressa pas tant que cela, de toute manière, le groupe n'eut pas le temps d'en écouter la fin : des soldats arrivèrent dans leur dos et les prirent. Joan ne gesticula pas tant que cela, contrairement à ses amis qui criaient, et ordonnaient qu'on les libère. Mais elle, elle savait que c'était le WICKED qui venait et les prenait pour les emmener à l'abri.
Ils furent divisés en plusieurs groupes pour monter dans les hélicoptères : Joan se trouva avec Dorothy et Aris, et sûrement bien d'autres, mais son attention était portée sur ses deux amis.
- J'y crois pas qu'on se soit fait avoir comme ça ! s'écria Dorothy
- Je ne crois pas qu'on se soit fait rouler, dit remarquer Joan. On va sûrement dans un lieu sûr.
- J'espère, souffla Aris.Ils continuèrent de spéculer durant tout le trajet, mais lorsque le véhicule se posa au sol, ils arrêtèrent de parler et se dépêchèrent de descendre.
- Bon sang je crois que je vais vomir, gémit Joan, avant d'effectivement recracher son repas précédent.
Dorothy poussa un cri, écœurée, mais tapota l'épaule de son amie avec légèreté.- Tu as fini ?
- Oui, répondit elle avant d'éclater de rire, répugnée elle même.Les soldats les guidèrent à l'intérieur d'un bâtiment qui ne semblait pas tout à fait accueillant, et sur le chemin, Joan entendit le son particulier des pas dans le sable. Elle retînt une grimace, sûrement causée par le goût amer qu'elle avait dans la bouche, mais surtout à cause de la peur vivace de se faire attaquer par des Fondus.
Une fois dans l'entrepôt, la jeune fille fut surprise par la clarté de l'endroit, comparé au Bloc, mais ne le demeura pas longtemps, puisque bientôt un homme apparut, qu'elle reconnut à son air vicieux et à ses cheveux gras : Janson. Le pauvre homme fut envahi de questions de la part des Blocardes mais la seule chose concrète qui en ressortit fut que la Braise était dangereuse, mais cela, tous le savaient déjà.
Il les convia à aller déjeuner pendant que chacun leur tour, les Blocards allaient être examinés. Il commença par ordre d'ancienneté :
- Maggy, déclara t il, levant les yeux de sa feuille pour regarder les jeunes adolescents.
- Morte. Par suicide, répondit Joan, ignorant les airs ahuris de ses amies.
- Je vois.A ces mots, Janson écrit quelque chose sur sa feuille et la jeune fille fronça les sourcils : pourquoi faisait il comme s'il ne le savait pas ?
- Joan, alors ? interrogea t il
La concernée hocha la tête et se leva, le suivant ensuite dans une petite salle. Il lui ouvrit la porte et lui montra un fauteuil.
- Assis toi. Nous allons parler pendant quelques minutes.
Elle hocha la tête et s'assit, en glissant une mèche de cheveux dans un geste nerveux derrière son oreille.
- Ne sois pas stressée comme ça. Tu me connais.
- Bien sûr. Que voulez vous savoir ?
- Merci de ta coopération au long de l'expérience. Tu as su t'intégrer et ce sans interférer dans leur apprentissage.
- Et maintenant ?
- Vous serez envoyés au fur et à mesure dans des camps plus loin. Nous ne pouvons pas tous vous y mener d'un coup, cela attirerait l'attention des Fondus et des rebelles.
- À ce propos, avez vous trouvé un remède ? Ou un vaccin ?
- Je croyais que c'était à moi de poser les questions.
- Je croyais qu'on était dans le même camp, repartit la jeune fille avec un sourire joyeux.
- Ces jeunes...non, toujours pas. Ça va venir.
- Je vois.
- Allez y, allez vous faire examiner.Joan hocha la tête et se dirigea dans la pièce d'à côté, où une infirmière l'attendait. Elle lui demanda de se déshabiller afin de pouvoir déterminer si elle était en bonne santé. La jeune fille la regarda faire avec des étoiles dans les yeux, et posait tout un tas de questions auquel l'infirmière répondait avec bonté.
A la fin, Joan quitta ce qu'elle considérait comme sa collègue avec regret et retourna dans le réfectoire. Elle constata que ses camarades avaient déjà pris le meilleur, alors elle se contenta des restes : Joan se retrouva avec des haricots verts secs, de la purée et des insectes grillés -déjà avant, ce genre de repas était commun. Il n'y avait plus autant d'animaux qu'avant sur Terre, alors le plus souvent, on mangeait des insectes. Elle grimaça quand même de dégoût mais avala non sans peine son plateau repas.
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LA TRAHISON [Minho] [Le Labyrinthe]
FanfictionComment se remettre de la trahison de l'être aimé ?