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Mais le moment n'était pas aux longues discussions, alors Joan se détourna de Teresa, non sans l'idée de lui parler après.

- Où allons nous ? demanda Frypan.
- Je sais pas, mes connaissances s'arrêtent là, répondit Aris
- Cherchons peut être des ressources ? proposa Newt. De la nourriture, de l'eau, des habits et des armes. Ça peut être utile.
- Bonne idée. T'es moins bête que t'en as l'air, plaisanta Joan.
- C'est moi qui suis censée faire des blagues, fit remarquer Minho, les bras croisés sur le torse.
- Désolée de te voler ton job, alors.
- Des ressources, c'est sympa, mais pour aller où ? fit remarquer Winston.
- Quand j'étais en train d'écouter la conservation de Janson avec Paige...
- Quoi ? Elle est pas censée être morte ? s'exclama Minho
- Je t'assure qu'elle était en vie, signifia Aris
- Les deux ont parlé d'un groupe de résistant contre lequel le WICKED devait lutter, le Bras Droit. Ils sont dans les montagnes.

Un grand silence envahit le groupe, et Joan posa la question fatidique :

- Et s'ils mentaient ? Et quelles montagnes ?
- On cherchera les montagnes demain, et pour la possibilité d'un mensonge...Je ne crois pas. Ils avaient l'air sérieux.

Personne ne répondit, mais il régnait dans l'air une certaine tension.

- Séparons nous, pour mieux trouver. Ça vous va ? proposa Joan.
- Parfait.

Le groupe se changea en duo et Joan s'avéra être toute seule, pendant que tous s'éloignaient. Elle attrapa le première duo qu'elle vit et les rejoint.

- Je me joins à vous, annonça la jeune fille, avec un sourire.
- Super, railla Minho en roulant des yeux.

Elle l'ignora et chercha parmi les étagères qui se trouvaient devant elle ce qui pourrait être utilisé. Ainsi, elle collecta une bouteille d'eau à moitié vide, deux paires de ciseaux -elle proposa la deuxième à Minho, qui la prit sans trop de résistance-, des balles pour le pistolet que j'avais pris au soldat, ainsi qu'une veste pour la nuit. Même si le jour, le désert allait nous brûler, la nuit, nous gèlerions.

- Hé, regardez ce que j'ai trouvé, annonça Minho à ses deux amis.

Personne n'eut le temps de répondre qu'il appuya sur l'interrupteur, allumant par la même occasion de multiples lumières. Aussitôt, la jeune fille tourna sa tête vers lui et fronça les sourcils.

- Éteins ! chuchota t elle, en lui tapant l'épaule.
- Quoi ? Pourquoi...

Il se fit couper la parole par un grand cri, hurlement qui provenait d'une femme enfermée qui était près de Thomas. Joan tourna son regard vers cette scène et écarquilla les yeux, comprenant que ce geste allait ruiner des choses.

- On est dans la merde, murmura la jeune fille pour elle même.

Au même moment, d'autres Fondus courraient vers eux, et ils réalisèrent qu'il fallait fuir.

Joan courrait aussi vite qu'elle le pouvait, mais son corps ne le supportait pas, alors elle s'accrocha rapidement aux deux garçons pour ne pas perdre le fil dans cette course. Minho le comprit puisqu'il l'attrapa par le poignet, ne la lâchant pas tandis que son souffle se coupait de terreur.

Ils passèrent à travers une porte et alors que les deux garçons la tenaient pour éviter que les Fondus viennent, la jeune fille poussait un ancien distributeur automatique sur al porte pour remplacer Minho et Thomas.

Une fois cela fait, ils se tournèrent et les deux garçons examinèrent quel chemin était le moins dangereux, mais c'était comme choisir entre Charybde et Scylla. Ils reprirent leur course et montèrent les escaliers, ne prenant ensuite pas le temps de reprendre leur souffle, puisqu'ils devaient prévenir les autres. Ils virent ces derniers de loin et leur crièrent de courir, et vite.

Finalement, tout le monde courrait, et personne ne savait vers où, alors ce ne fut pas étonnant que le groupe se retrouve bloqué dans un couloir. Joan tenait contre elle son arme, persuadée qu'elle devrait l'utiliser au bon moment, mais pas là, car ils étaient trop nombreux. La seule option était la fuite. Arrivés à la fin du couloir, ils trouvèrent une porte verrouillée.

- Je les retarde ! se proposa Winston, et Joan le suivit dans son mouvement.

Elle se plaça alors, ses deux jambes bien équilibrées, l'arme contre elle, et tira tout ce qu'elle pouvait tirer sur les Fondus.

- Bordel, vous y arrivez ? cria t elle

L'instant d'après, la porte était ouverte et Aris la tirait avec lui pour l'emmener, mais il demeurait toujours Winston, qui trébucha, et qui fut attrapé par les Fondus. A cette vision, Joan sut que c'était foutu pour lui mais continua de le tirer avec ses amis. Elle laissa Aris et Frypan le porter alors qu'il était enfin libéré, et jeta un regard sur ses amis, essayant de tirer sur les infectés, mais Minho lui donna un coup dans le dos.

- Bouge ! s'écria t il, en l'attrapant à nouveau, mais par le sac, cette fois ci.

Elle ne broncha pas et continua de courir, malgré son épuisement. Le groupe descendit alors en sortant du magasin et se cacha derrière des décombres, en restant silencieux, du moins si l'on oubliait Minho qui tapait Thomas pour qu'il éteigne plus vite sa lampe. Joan gardait sur sa bouche la main d'Aris et inversement, pour ne pas que les Fondus entendent leurs souffles coupés.

Sans même le vouloir, le groupe s'endormît, une fois que l'adrénaline fut retombée.

Joan fut réveillée le lendemain par Thomas qui poussait une mouette, et le regarda avec un air rieur.

- Elle essayait de...
- Ne te justifie pas, glissa t elle avec un sourire.

Puis, elle se souvint de la veille et son rictus disparut, laissant place à un visage soucieux.

- Comment est on sensé savoir s'ils sont partis ? murmura t elle, en se relevant.
- Il faut vérifier, répondit Aris, apparemment aussi réveillé.

Bientôt, tous furent debout et le choix de savoir qui irait vérifier si les Fondus étaient toujours là ne se fit pas : ils réussirent à descendre de la montagne de débris, atterrissant ensuite sur le sol sablé de l'endroit. Ils firent quelques pas, avant que Thomas ne leur ordonne de se cacher, et quelques secondes passèrent avant qu'un Berg du WICKED passe au dessus de leur tête.

- Ils ne nous lâcheront jamais, souffla Minho.
- Tu penses qu'il vienne pour nous ? demanda Joan, surprise.
- Pour qui d'autres ? Cet endroit est désert ! rétorqua t il
- Pour des survivants.

Minho pouffa faussement tout en posant sa main sur le crâne de la jeune fille.

- Tu es naïve.

Elle ne répondit pas, se contentant de lui donner un coup de pied, et d'aller rejoindre Aris.

Ils marchèrent tout l'après midi dans la ville détruite jusqu'à atteindre la périphérie, où le sable s'étendait sur des kilomètres et des kilomètres.

- C'est sans fin, murmura Frypan.
- Je ne vois pas où on est censé trouver des montagnes, répondit Joan avec perplexité.
- Montons, on verra mieux, positiva Newt.

Ils appliquèrent ces justes paroles et montèrent la presque dune de sable, avant de se rendre compte que, certes la vue était plus claire, mais aussi plus inquiétante. La fin de ce périple paraissait être dans si longtemps. Joan n'eut cependant pas le temps d'admirer le paysage fort longtemps car Winston chuta au sol, et tout de suite, elle fit le lien entre son malaise et l'attaque des Fondus.

- Ça gratte, souffla t il douloureusement entre ses dents tout en soulevant son tee shirt, dévoilant alors d'horribles traces violettes.

LA TRAHISON [Minho] [Le Labyrinthe]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant