Le restant de sa matinée fut tellement long, Joan avait le sentiment qu'elle allait imploser avant de l'achever, mais quand midi arriva, elle soupira, avant de se rappeler qu'elle devait distribuer les repas. La jeune fille hésita : elle aurait pu donner cette tâche à un collègue, mais elle se résigna. Affronter la fureur de Minho était sa punition, il était hors de question qu'elle se désiste, qu'elle ne fasse pas preuve de bravoure. Elle attrapa les paniers de sandwich, et jeta une vingtaine de gâteau emballé, avant de se diriger vers les chambres, accompagnée d'un garde.
Elle ouvrit la première porte, annonça le repas et distribua la nourriture. Elle fit de même avec la deuxième, et arrivée devant la troisième, Joan prit une grande respiration.
Elle posa sa main sur la poignée et appuya dessus, après l'avoir déverrouillée, puis rentra.
- C'est l'heure de manger, murmura t elle, en donnant les sandwichs à chacun des sujets.
Elle se figea face à Minho, qui s'était assit face à elle, sur son matelas, et posa à côté de sa jambe le plat. Joan se tourna et sentit quelque chose la frapper dans le dos, alors elle s'immobilisa, pivotant ensuite pour découvrir le sandwich qui était par terre.
- Je mangerais pas ta merde, tu l'as touché.
Bien qu'elle avait connu des mots plus matures de la part de Minho, la jeune fille ne put s'empêcher de souffrir.
- Il faut que tu manges, grimaça t elle.
- Pas ça.La jeune fille ne feignit même pas son exaspération et lui jeta les biscuits à ses pieds.
- Mange ça alors.
Sur cette phrase, elle sortit de la pièce, marchant sans le vouloir sur le sandwich.
Une fois en dehors, elle rejoint Teresa dans le réfectoire, et s'assit avec boucan en face d'elle. Sans toucher à son repas, elle se prit la tête entre les mains, pendant que son amie l'observait.
- Tout va bien ?
- J'ai du m'occuper de Minho, grommela t elle.
- Quoi ? Pourtant j'ai tout fait pour que tu puisse l'éviter ! protesta la brune
- C'est juste la vengeance personnelle du destin, je pense.Teresa soupira, et réconforta la blonde, en caressant son bras.
- C'était horrible, se lamenta Joan.
- Tu veux en parler ?
- Non, ça ira.Après sa pause déjeuner, Joan rejoint l'étage des chambres pour récupérer les restes éventuels ainsi que les déchets -travailler au WICKED depuis six mois ne l'éloignait pas des tâches ingrates. Contrairement à son habitude, elle décida de commencer par le pire : la chambre où s'étaient installés Minho et d'autres.
Sans prendre la peine de prévenir, la jeune fille ouvrit la porte, trouvant alors ce dernier en train de manger ce qui paraissait être son cinquième gâteau. Un léger sourire fendit son visage pendant qu'il avalait sa bouchée, et fronçait les sourcils.
- Encore faim ? demanda t elle, retenant une expression joueuse.
Elle le vit prendre deux paquets, puis se tourner pour ne plus lui faire face, puis se pencha pour attraper les restes. Puis, la jeune fille sortit de la pièce, et, observant les sucreries restantes, elle remarqua que Minho n'avait mangé que certaines : des petites tartelettes à la fraise. Joan eut un rictus, et elle se vit lui en donner à lui spécialement. Elle secoua la tête, rieuse de sa propre rêverie, puis la jeune fille rangea tout ce petit bazar.
Les heures jusqu'au soir s'écoulèrent à une vitesse hallucinante, mais Joan ne s'en plaignit pas. Tout ce dont elle rêvait, c'était d'un bain bien chaud, puis de dormir très longtemps dans des draps propres.
Vers dix huit heure, Joan et Teresa rentraient chez elle, et la blonde laissa le luxe à son amie préparer le repas, pendant qu'elle allait se plonger dans ce bain auquel elle songeait tant.
Avant toute chose, Joan prit une petite douche, puis se glissa dans l'eau chaude de son bain, en soupirant d'aise. La mousse épaisse recouvrait toute l'eau, et dispersait une odeur de bonbon qui apaisait la jeune fille.
- J'ai fini, s'écria Teresa.
- Pas moi ! répondit la blonde, avec un rire.
- Je peux venir ?
- Bien sûr.La brune apparut dans l'encadrement de la porte, avec les deux assiettes, et sourit.
- Tu en avais besoin, apparement, murmura Teresa
- Ça veut dire quoi, ça ? protesta Joan
- Rien, que tu avais besoin de te détendre, simplement, pouffa la brune.La blonde secoua la tête, avant de sécher les mains.
- Alors, qu'as tu préparé de bon ?
- Des simples pâtes.
- Quelle débutante. Tu n'as définitivement pas mon talent, se vanta Joan.
- Je privilégie la qualité à la quantité, répliqua Teresa.Le rire de Joan fut contagieux, puisque son amie aussi fut prise d'hilarité. Quand leur fou rire fut calmé, la blonde porta sa main à sa joue de sa camarade, avec un petit bruit.
- Quoi ? l'interrogea t elle
- Je suis contente de t'avoir près de moi. Tu voudras faire quoi, quand le remède sera fait ?Teresa parut réfléchir quelques minutes puis s'assit.
- Tu voudras qu'on reste vivre là ? demanda celle ci.
- Bien sûr, répondit Joan.
- Alors tout le restant me va.
- Tu penseras à trouver l'amour, hein, rigola la blonde
- J'aime pas trop prévoir des choses futures. Mais ça, ça me va. Enfin...
- Quand tu ne ressentiras plus rien pour Thomas, c'est ça ?
- Oui, c'est ça.
- Je comprend.
- Oui, je sais que tu comprends très bien, soupira Teresa en lui lançant un coup d'oeil entendu.Joan détourna le regard, en se mordant les lèvres,
- Courage...peut être que quand tout sera fini, les choses seront plus simples pour lui. Ou pour toi, pour que tu puisses passer à autre chose.
- Je sais pas. J'espère.-y'a quelques temps il m'est venu une réflexion : en fait les bains (quand les gens se douchent pas avant), c'est deguelasse ? genre tu trempes dans les cochonneries que tu as avant sur la peau pendant une heure et après tu sors en pensant que tu es propre, sauf que non du coup. bref, aucun jugement, juste une réflexion de ma part-
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LA TRAHISON [Minho] [Le Labyrinthe]
FanfictionComment se remettre de la trahison de l'être aimé ?