LA TRAHISON [Minho] [Le Labyrinthe]

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Lorsque Joan ouvrit les yeux le lendemain, elle était encore fatiguée. La nuit n'avait pas été tranquille, son mal être ne l'avait pas quitté une seule seconde. Elle n'en revenait pas.

La jeune fille attendit que son amie soit réveillée pour se lever. À huit heures pile, on toqua à leur porte et une garde les attendait derrière.

- Madame Paige vous attends. Tenez, prenez ces vêtements, soyez prête d'ici trente minutes.

Joan hocha la tête et les deux filles se partagèrent les vêtements, choisissant ceux qu'elles préféraient en riant. La jeune fille choisit un pull bleu avec un jean noir, et se dirigea en première à la douche.

Lorsqu'elle en sortit, elle souriait malgré elle.

- Ça fait tellement bien d'être propre, soupira t elle.

Puis réalisant ses mots, son rictus disparut.

- Arrête de t'en vouloir. On fait le bon choix, l'humanité va être sauvée.

Joan ne répondit pas, trop pensive. Et si c'était vrai ? Bon sang, elle n'y croyait pas.

Une fois prêtes, les deux filles sortirent de leur chambre, puis rejoignirent Paige.

- Allons-y, signala Janson qui sortait d'un coin, la main toujours sur son arme.

Teresa et Joan se dévisagèrent, comme si toutes deux avaient besoin de courage et suivirent finalement les deux adultes.

- Que va t on devenir, nous ? demanda timidement Joan.
- Je vous offre un travail à la tour WICKED. C'est ce que vous vouliez, avant d'aller dans le Labyrinthe. C'est que vous auriez dû faire si vous ne étiez pas enfuies avant, exposa Paige.

Teresa piqua un fard, pendant que Joan fronçait les sourcils.

- En même temps, vous m'avez menti. Je n'allais pas rester alors que je serai peut être devenue une source de sang à volonté, remarqua t elle
- Les informations ont mal étés transmises, voilà tout, justifia Janson.

Elle n'osa rien répondre et tous montèrent dans l'hélicoptère.

* * *

La jeune fille fit son premier jour de travail quelques jours après, comme Teresa, et elles débutèrent dans la même unité. On leur confia des tâches toutes simples à réaliser, comme amener des cafés, ou bien des remplir des fiches à la demande de supérieurs. Quand leur première matinée fut finie, les deux amies descendirent pour aller déjeuner.

- C'était comment ? demanda Joan.
- J'ai adoré, j'aurais aimé en faire plus.
- Ça a l'air tellement intéressant.

Elles s'installèrent à table, bientôt rejointes par des collègues de leurs âges.

A vrai dire, en train de manger ainsi des plats qu'elle n'aurait jamais pensé consommer, dans un endroit qui sentait l'argent et la luxure d'esprit, elle se sentait bien. Mais une part d'elle était toujours dans les camps du Bras droit, avec le souvenir de Minho.

Au même moment, ce dernier était dans une chambre pestilentielle, toujours dans un état de semi conscience. Il avait faim et son corps tremblait toujours de rage. La porte s'ouvrît alors, laissant apparaître deux gardes.

- L'heure du repas, annoncèrent ils.

Autour de lui, Aris et d'autres gamins bien trop jeunes bougèrent et Minho soupira, en se relevant. À cet instant plus que d'autres, il maudit Joan, et son sourire. Il en cauchemarderait jusqu'à la fin de sa vie : son rictus était machiavélique. S'il la revoyait, il se promettait de lui jeter du sel et de l'eau bénite : plus jamais il ne voulait qu'elle soit proche de lui.