𝟑𝟏- 𝐀𝐬𝐬𝐨𝐢𝐟𝐟𝐞́

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Taegan semblait joyeux en cette nouvelle matinée. J'étais présentement assis sur le bout de son lit, attendant patiemment qu'il revienne. Mais depuis qu'il était venu me réveiller, son comportement était étrange. Ce n'était pas simplement de la joie, il cherchait le contact physique et visuel, bien plus que d'habitude et il évitait soigneusement de me laisser respirer. Je n'avais pas une seule minute de répit !

En un battement de cils, le surexcité était à nouveau devant moi, les bras occupés à tenir plusieurs rubans à mesurer et les cheveux volant à l'air libre. Il n'avait plus le chignon qu'il portait fièrement sur le sommet de son crâne quand il était venu me retirer ma couverture. Les légères ondulations qui ornaient son visage lui donnaient un air sauvage et sensuel. Son visuel était purement attractif et tentateur, et son charme, magnétique. Un véritable piège pour nous autres mortels à la beauté ordinaire...

— Je vais prendre tes mesures donc essaie de ne pas trop bouger.

— Pourquoi ce serait toi qui le ferais ?

— Pourquoi toujours des questions Amory ? Tu préférais que ce soit un autre qui te touche ? me charia-t-il avec bonne humeur.

— C'est pas ce que je sous-entendais... Mais tu sais faire beaucoup trop de trucs, ça cache forcément quelque chose, blaguai-je.

— C'est gentil de vanter mes incroyables capacités, me sourit-il avec malice. Je souhaitais simplement prendre de l'avance et j'ai déjà vu comment c'était fait alors je saurais m'en sortir... Bon, maintenant trêve de bavardage, tiens-toi droit et mets tes épaules en arrière.

Avec tous ses rubans dans les mains et ce sourire espiègle aux lèvres, il ne semblait pas avoir de si bonnes intentions à mon égard...

— Amory, cesse donc de reculer.

— Alors arrête de me regarder avec ce sourire !

— Qu'est-ce qui ne va pas avec mon sourire ? Et puis d'ailleurs, reprit-il avec cet air qui ne me disait toujours rien qui vaille, je voulais savoir si tu pouvais retirer ton haut pour que mes mesures soient les plus exactes possible ?

— T'as pas d'autres excuses à me donner ? Laisse tomber, tu m'auras pas aussi facilement.

— Quel mal y a-t-il à ça ? Je ne suis pas en train de te demander de coucher avec moi. Je n'ai pas le droit d'admirer ton corps ? Tu as peur que je vois une partie de toi ?

— Arrête de parler et prends les mesures, tu me fais perdre mon temps.

— Qu'as-tu donc de si important à faire pour ne pas vouloir que je prenne de tes si précieuses minutes ?

Cet emmerdeur posait beaucoup trop de questions...

— Tu te souviens pas ? Je dois chercher un moyen de fuir le grand méchant loup.

— Tiens donc, mais c'est que t'as de l'humour en fait !

— Bien sûr, c'est juste que tu étais trop occupé à me menacer pour t'en rendre compte.

— Peut-être que si tu savais te tenir tranquille, je n'aurais pas autant peur de te perdre.

Cet aveu soudain me coupa dans mon élan. Il avait le don de me surprendre, toujours un peu plus. Puis, il posa soudainement ses mains sur mes hanches et me tira vers lui. Je me contentai de le regarder dans les yeux l'air déboussolé, encore plus quand il attrapa tendrement ma main.

— Monte là-dessus, me demanda-t-il en jetant un coup d'œil au vieil escabeau qui traînait à côté du lit, ce sera plus facile.

J'obéis avec une certaine appréhension. Il m'offrit ensuite un étrange sourire avant de s'accroupir juste devant moi, dans une extrême lenteur. Ses doigts se refermèrent sur mes mollets tandis que je craignais que son visage ne s'approche trop près de mon entrejambe. Heureusement, il se contenta d'enrouler le mètre autour de ma cheville gauche. Alors que je ne cessai de mordiller ma lèvre inférieure, il remonta, avec une étrange sensualité, l'outil de mesure jusqu'autour de ma cuisse. Sans se douter de ma gêne, il griffonna quelques mots sur le petit calepin qu'il venait de sortir de sa poche et reprit sa tâche. Le ruban entoura alors mes fesses, puis ce fut ma taille qui fut prise d'assaut. Et comme si ce n'était pas suffisant, mes bras furent également attrapés dans le mouvement ! Puis il resserra subitement le ruban et en profita même pour me rapprocher de lui, à tel point que je serais tombé de mon escabeau s'il ne m'avait pas retenu. Et cette fois, je me mordis plus fort.

Dévoreur De Cœurs [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant